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Veranstaltungsberichte

L’opposition politique congolaise se prononce sur les questions d’actualité

Séminaire de la Fondation Konrad Adenauer avec des représentants de l'opposition

L’opposition politique congolaise décide de rallier l’action menée par ses représentants au Parlement à celle menée par les couches de la population congolaise, en l’accompagnant utilement au quotidien, conformément à ses aspirations légitimes et profondes, eu égard aux élucubrations et théâtralisations des actes des acteurs politiques sur tout se qui se passe ou se profile à l’horizon sur les questions d’actualité.

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C’est ce qui ressort du séminaire de formation politique et civique organisé vendredi 19 juillet 2013 au Cercle Elaïs de Kinshasa avec l’appui de la Fondation Konrad Adenauer et dont la révision constitutionnelle, l’image de la CENI et la reforme de la loi sur les partis politiques ont constitué le trame de réflexion.

Les présidents et délégués des partis politiques se réclamant de l’opposition parlementaire, notamment l’UNC de Vital Kamhere, ECIDE/FAC de Martin Fayulu, CDC de Gilbert Kiakwama Kiakiziki; ABAKO de Matusila, MCPR de Jean Claude MVUEMBA et autres ont dialogué et réfléchi utilement au cours de ce séminaire sur la participation de l’opposition politique congolaise au processus démocratique en RD Congo. Circonscrivant le contenu des travaux, le Représentant Résidant de la Fondation Konrad Adenauer, Steffen Krueger, a souligné le bienfondé d’évaluer les forces et faiblesses de l’opposition, avant de peaufiner des stratégies novatrices et efficaces pour mener désormais une opposition plus démocratique et responsable tout au long de leur mandat parlementaire sur fond de défense valable de l’intérêt de la nation.

Les Professeurs Paul-Gaspard NGONDANKOY NKOY-ea-LOONGYA, Professeur de Droit public aux Universités de Kinshasa et de Kisangani et Coordonnateur du Secrétariat Technique près le Bureau du Sénat , Thierry NLANDU et LUMUNA NDUBU, intervenants du jour ont réfléchi evec les participants sur la révision constitutionnelle, l’image de la CENI actuelle et sur la reforme de la loi relative aux partis politiques.

S’agissant de l’opportunité ou non de la révision constitutionnelle en ce moment où le climat politique est fortement marqué par des suspicions et méfiance faute de cohésion nationale, il n’est pas prudent de se lancer à l’entreprise, même si la constitution qui prévoit sa révision pour parer notamment aux faiblesses et lacunes qu’elle contient, ne détermine pas une période donnée à cela en dehors de contextes prévus à l’article 218. Ceci au risque de prêter le flanc aux démons de la balkanisation du pays.

Toute Constitution, et spécialement la Constitution du 18 février 2006, a-t-il fait savoir, est révisable et doit être révisée lorsque les nécessités impérieuses s’imposent ; secundo : en ce qui concerne les clauses qualifiées d’intangibles, elles ne sont pas douées du don d’éternité, à condition toutefois que certaines conditions soient remplies. Le discours sur le caractère révisable de la Constitution est partagé, mais il n’en est pas autant de la question des clauses intangibles de la Constitution.

Selon le conférencier, « Si la Constitution du 18 février 2006 est révisable, toutes ses clauses ne sont pas appelées à subir le même sort. Et si par aventure l’on se permet de revenir sur un consensus qui a exprimé en 2005-2006, « les préoccupations fondamentales qui ont présidé à l’organisation des institutions » (Cfr. Exposé des motifs de la Constitution), il faut avoir le courage de dire qu’on change non « la » Constitution mais « de » Constitution. »

Voilà qui justifie cette réflexion comme quoi, déverrouiller l’article 220 de la constitution en la modifiant dans une de ses dispositions équivaut bien plus au changement de la constitution et non seulement à une simple révision, car cet article renvoie à l’ensemble même de la constitution.

Quant au processus démocratique et électoral dont la reforme a abouti à la mise en place de l’actuelle CENI, les participants ont déploré avec l’orateur Thierry NLANDU, la « Théâtralisation » des actes et procédures généralement dans les démocraties en Afrique où les pouvoirs militaires sont facilement « civilarisés » pour se donner une légitimité, ma CENI étant alors conçue comme instrument du pouvoir. L’opposition a été appelée à arrêter son schéma actuel en étant plus pragmatique en refusant de participer à la théâtralisation des décisions.

L’opposition, facteur essentiel d’une démocratie, aspire légitimement au pouvoir et doit, pour ce faire, élaborer et diffuser ses propositions et visions dans chacun des domaines de la vie nationale comme les questions d’actualité ci-haut évoquées.

Fort de leur contribution à l’élévation du débat public, des précautions ont ainsi été prises pour qu’à la faveur des présentes vacances parlementaires, les parlementaires rentrés dans leurs fiefs respectifs se doivent de fournir à leurs électeurs et opinion publique les informations et thèses contradictoires à celles du pouvoir, mais conformes aux aspirations profondes et légitimes de leurs bases respectives.

L’opposition comme les intellectuels dans leur ensemble, ont été appelés à faire désormais bonne lecture de toutes les expressions populaires des couches de Congolais (protestations, grèves…) qu’elle doit canaliser et accompagner au lieu de se taire et de cautionner des rôles néfastes et complices dans des pièces de théâtres conçues par les autres à leur détriment.

La reforme de la loi sur les partis politiques commentée par LUMUNA NDUBU qui requiert des enrichissements est opportune au regard des faiblesses et lacunes que contient la loi en vigueur. Les participants ont, à cet effet, proposé plusieurs innovations

par Bertin Kanga

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