Les islamistes au défi du pouvoir
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Dans ce sens, plusieurs problématiques ont été traitées ;
- Le problème d’identité chez les plus jeunes qui se sentent perdus, se replient sur soi au risque de se radicaliser.
- Le rôle de la société, de l’école et des universités pour éviter les radicalisations.
- L’islamisation des sociétés et des communautés musulmanes qui inquiètent les sociétés occidentales.
- Le discours religieux des mouvements islamistes et des partis politiques - islamistes ou à référentiel islamique au Maroc et à l’étranger - qui essayent de s’adapter à la politique actuelle, à la modernité et à l’esprit des lumières.
Outre l’aspect social, le problème entre la politique et la religion musulmane a été souligné dans le sens où il y a une instrumentalisation de la religion à des fins politiques et de la politique à des fins religieuses.
La place et le rôle de l’intellectuel musulman génèrent également des malentendus ; entre penseurs qui, se situant dans le rejet permanent vis-à-vis de la modernité, s’opposent à toutes les réformes et ceux qui démontrent une certaine fascination à l’égard de la supériorité de la pensée occidentale, le monde ne sait plus sur quelle base se fonder. Existe également une grande majorité qui, bien qu’inscrite dans la modernité, ne se positionne pas dans une adhésion aveugle face aux pensées occidentales. Ceux-là n’ont pas d’écho dans les médias et passent donc inaperçus.
Cette image des musulmans mène à l’incompréhension générale menant à l’islamophobie, au racisme, à la violence et aux préjugés de la part des sociétés occidentales. Ceci est très souvent dû à une certaine propagande médiatique qui joue sur les peurs et alimentent les incompréhensions afin de vendre l’information. Ces médias qui, choisissent la facilité, usent et abusent de stéréotypes et de unes racoleuses sans profondeur ni vérification suffisante au préalable.
L’incompréhension générale entre Islamisme et occident est également à l’origine des problèmes identitaires des jeunes musulmans se sentant insultés et rejetés par un occident donneur de leçons et manipulés par un islamisme politique aux discours ambigües. Ils préfèrent ainsi basculer vers le radicalisme, séduits par le discours religieux prônant la gloire d’un Islam d’antan.
La solution qui s’impose relève de la nécessité de renouveler la pensée musulmane et de l’homogénéiser de sorte à ce qu’elle réponde aux défis des sociétés musulmanes d’aujourd’hui et à ce qu’elle fournisse plus de cohérence pour une compréhension globale de la religion musulmane. Outre les intellectuels musulmans, les partis politiques à référentiel islamique ou islamistes ont également leur rôle à jouer dans ce sens en inscrivant leurs actions dans un cadre politique sans instrumentaliser la religion à leurs fins. Enfin, l’école et les universités représentent l’institution par laquelle le changement s’opérera de manière directe en fournissant non seulement une formation utile mais aussi en étant le lieu de débats et de pensées critiques.