« La solution à deux états est morte ? » n'est pas une question rare ces jours-ci. Afin de répondre avec un non décisif et de veiller à ce que cet ancien conflit ne soit pas oublié face à de nouveaux conflits émergeants. Une conférence de deux jours a été menée par la Fondation Konrad-Adenauer et la Maison du Futur, le Centre Al Quds et le Centre Martens du 9 au 10 juin 2017 à Bikfaya. Les principaux experts et politiciens de la région se sont rencontrés pour discuter de nouvelles idées et de nouvelles impulsions.

« Y aura-t-il de la paix entre Israéliens et Palestiniens? » Les développements des dernières années n'ont pas montré beaucoup d'espoir sur cette question. En Israël, le nationalisme et l'extrémisme religieux sont à la hausse et des pressions internes importantes se font ressentir pour continuer à poursuivre une politique de règlement agressif. Du côté palestinien, les conditions de vie sont terribles et la pénurie de perspectives d'amélioration a conduit à des épidémies violentes telles que l'intifada du couteau en 2015. Il semble que les deux parties aient constaté que l'environnement politique, la nature de leurs coalitions ou la division au sein de leurs sociétés sont telles qu'il leur était difficile de s'engager dans un dialogue significatif.

Les participants à la conférence ont choisi une approche multidimensionnelle pour ce sujet complexe. Non seulement la situation entre Israël et la Palestine a été analysée, mais aussi ses répercussions régionales et internationales. Un volet a été réservé aux Palestiniens qui vivent au Liban (environ 500 000) et à la Jordanie (plus de 2 millions), ce qui a amené des questions d'identité, de nationalité et de rapatriement. En ce qui concerne la dimension internationale de ce conflit, des préoccupations ont été exprimées au sujet de la position actuelle de l'administration américaine. Cependant, certains développements positifs ont également été soulignés, notamment en ce qui concerne la cause palestinienne à l'ONU et au niveau de la Cour pénale internationale. Les politiciens palestiniens ont utilisé la conférence pour demander à leurs voisins arabes de jouer un rôle plus actif dans ces forums et d'aider à la construction de l'Etat Palestinien.

D’autre part, le fait que le terme « Apartheid » soit de plus en plus utilisé pour décrire la situation, tous les intervenants conviennent que le statu quo n'est pas viable. Les deux parties vivent dans un état d'urgence constant qui n'est pas durable à long terme. Il a été convenu qu'une nouvelle approche était nécessaire - dans la région et au niveau international. Les délais de gestion des conflits doivent se terminer et toutes les parties prenantes doivent recommencer à travailler sur la solution à deux états indépendants.