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Qui sont les acteurs clés de la diplomatie au Maghreb ? Panel de clôture avec Choukri Hmed (Université Paris-Dauphine), l’ancien ambassadeur français Jean-Claude Cousseran, l’ancien premier ministre algérien et PDG de la Sonatrach Sid Ahmed Ghozali, Jérôme Heurtaux (IRMC Tunis), Edmund Ratka (Konrad-Adenauer-Stiftung), l’ancien ministre des Affaires étrangères de Tunisie Ahmed Ounaies et Massimiliano Trentin (Université de Bologne).

L’objectif principal de cette rencontre : aller vers un nouveau paradigme de recherche sur le Maghreb dans les relations internationales, aujourd’hui et dans son histoire contemporaine. Contribuant en effet à un « décloisonnement » des études sur le Maghreb, le colloque a jeté des ponts entre différentes disciplines (notamment Histoire, sociologie et sciences politiques), entre chercheurs et praticiens de la diplomatie, entre des groupes et réseaux de recherche au nord et au sud de la Méditerranée et entre la génération universitaire “établie” et nouvelle.

Plus de 50 chercheurs et experts y ont présenté leurs travaux. Ceux-ci se sont penchés sur les pratiques diplomatiques et leurs évolutions, les circulations des élites, les nouveaux acteurs privés ou publics, les rapports de forces et les évolutions des systèmes d’alliances. Les deux premiers jours ont été regroupés en six thématiques : (1) Sortie d’Empire, (2) Organisations régionales : outils de régulation politique, économique et culturelle, (3) Crises et reconfigurations territoriales, (4) La coopération entre le Maghreb et ses environnements, (5) Reconfiguration des normes et évolution du système régional et international, (6) Les nouveaux acteurs.

Les derniers panels lors de la troisième journée ont davantage souligné l’aspect pratique de la recherche ainsi que l’interaction indispensable entre théorie et pratique. D’abord, des directeurs des archives et centres de documentation en Tunisie, Algérie et au Maroc ont discuté les bonnes pratiques d’archiver et rendre accessible aux chercheurs et au public les documents de la diplomatie. Ensuite, des anciens ambassadeurs et représentants des nouveaux acteurs de la diplomatie, à l’instar des ONG et des fondations, se sont consacrés à un thème qui occupe le monde universitaire et diplomatique depuis des décennies et qui est toujours loin d’être achevé : l’intégration du Maghreb.

En conclusion, la nécessité de renouveler les grilles de lecture et instruments d’analyse d’une région trop souvent à la marge a été soulignée. Ainsi, pour poursuivre l’approche entamée par ce colloque, les participants ont manifesté leur volonté de créer un réseau de recherche euro-maghrébin pluridisciplinaire. Cette initiative, developpée par deux organisatrices du colloque, Sarah Adjel et Houda Ben Hamouda (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), répond également à un besoin, qu’ont de nombreux observateurs et décideurs politiques, de mieux comprendre cet ensemble régional qui, aujourd’hui, fait face à des multiples transformations.