La relation entre monde des affaires et monde de la politique
Présentations & compte-rendus
En ouverture de la rencontre, le Président du bureau régional du CJD à Sfax, Slim Marrakchi, a repris les termes du débat, qui avait déjà en 2011 occupé une partie du débat public. Monde des affaires et mandat politique sont-ils compatibles ? Intérêts particuliers et bien commun peuvent-ils être dissociés ? C’est en autre pour répondre à ces questions, particulièrement sensible au regard de l’histoire récente tunisienne, que les deux partenaires ont organisé la rencontre-débat.
Dr. Hardy Ostry, Représentant Résident de la KAS en Tunisie, a profité de cette occasion pour rappeler qu’en Allemagne aussi cette discussion a eu lieu. Longtemps chasse gardée des hauts fonctionnaires, les mandats parlementaires au sein du Bundestag Allemand ont fini par s’ouvrir, notamment au monde des affaires, non sans débat. Pour le Représentant de la KAS, la participation des hommes d’affaires dans la politique est avant tout un avantage, qui permet d’ancrer les décisions politiques dans la réalité économique du pays, à la condition sine qua non que les hommes d’affaire appliquent une séparation stricte entre leurs affaires et leurs activités politiques !
Quatre questions, quatre candidats et quatre minutes chacun pour répondre – c’est dans ce cadre que s’est déroulé la première de la soirée.
Qu’est-ce qui vous a poussé à aller vers la politique ? Après une courte présentation de chacun des candidats – Moncef Sellami pour Nidaa Tounes, Anouar Laadhar pour Afek Tounes, Ahmed Jribi pour l’Alliance Démocratique, et Hichem Abdelhedi pour Ettakatol – ces derniers ont exposé aux jeunes entrepreneurs et dirigeants d’entreprise les motifs qui ont pu les amener à s’engager en politique.
Quels sont les principaux éléments de votre programme social et économique et quel impact auront-ils sur les entreprises ? Ont été abordé les thèmes de la réforme de la fiscalité, du manque de productivité et de compétitivité de l’économie tunisienne qui bloquent l’investissement et la reprise de la croissance ou encore l’impact économique des réfugiés libyens. En réponse à cette question le candidat d’Afek Tounes a évoqué notamment la volonté de son parti de faire passer les impôts à 10%, ce qu’il considère être une mesure révolutionnaire.
Comment envisagez-vous la relation entre syndicalisme et entreprise? Pour le candidat du Parti Nidaa Tounes, c’est la protection de l’entreprise qui doit être mise en avant dans cette relation. Pour Sellami, il n’existe néanmoins pas de modèle générique de cette protection, c’est à chaque employeur et syndicat de trouver une solution ensemble pour y parvenir.
Quels sont vos projets pour la ville de Sfax ? Refaire de Sfax le centre économique du pays aura été le point commun des programmes des quatre candidats, sans pour autant que les moyens proposés pour y parvenir aient les mêmes. Néanmoins l’importance de la mise en place d’un système décentralisé et la réforme du système de formation ont été deux éléments majeurs du discours des candidats.
Pour conclure la rencontre, le débat a été ouvert à l’assemblée, qui a pu poser ses questions aux différents candidats.
Thèmes
Mis à disposition par
Bureau de la Fondation en Tunisie
À propos de cette série
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