Le genre est-il un outil de changement de comportements et de rapports sociaux ? Quel est l’indice d’égalité de genre dans notre pays et dans les pays arabes et africains ?  Est-il pris en considération par la société civile, par les collectivités et par nos institutions ? Est-il utilisé comme outil de construction des politiques publiques dans nos pays ? Ces questions ont été posées lors du Webinaire organisé le 20 juillet 2021 par la Fondation Konrad Adenauer et son partenaire la Fondation pour l’égalité aux intervenantes expertes en genre de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient avec l’objectif d’avoir selon leurs expériences une réponse sans ambiguïté de l’application ou pas de ce concept comme une approche d’analyse ou tel un outil d’appréhender l’égalité.

L’égalité, la parité, le genre sont autant de valeurs, d’outils pratiques et utiles, qui ont été mis au service des Etats pour changer les comportements de leurs citoyens. Pékin, lors de la rencontre mondiale des femmes en 1995, a permis de mesurer l’état de l’effectivité de l’égalité au niveau mondiale et d’évaluer l’application de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes. Sensibiliser et engager nos Etats à reconnaitre aux femmes les mêmes droits civils, économiques, culturels, et politiques que ceux attribués aux hommes résume la motivation des différentes participantes à la visioconférence.

L’assistance a lors de cette réunion virtuelle débattu des questions de l’égalité à la parité sur le marché du travail, à la parité dans les listes électorales, de ce que peuvent bien revêtir ces concepts dans nos pays et de la manière dont le genre est utilisé par les politiques publiques pour rendre effective ces deux valeurs. Les débats houleux ont également tourné autour de la manière dont les associations s’approprient cette notion pour construire leur projet en direction des femmes et leur revendications ou relations en direction et avec les institutions, de l’appui aux projets genre et impact sur le mouvement féminin, de l’apport de l’intégration du genre dans les actions publiques. Il a surtout été question de la manière dont le genre doit être utilisé par les politiques publiques pour rendre effective la parité et l’égalité femmes-hommes.

Les différentes intervenantes ont par ailleurs tenté de renforcer dans les esprits des participants l’engagement pour les droits des femmes et la diversité à tous les niveaux de l’organisation et orienter les employées et parties prenantes sur l’importance de l’égalité des genres. Elles ont appelé à la participation des femmes citoyennes dans les processus de démocratisation et incité à ce que les femmes participent activement aux initiatives de construction des politiques publiques pour éviter de renforcer les inégalités qui augmentent de manière démesurée la vulnérabilité des femmes.