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Séminaire

Safeguarding the democratic and electoral processes in Sub-Saharan Africa

Élections et Processus Démocratiques en Afrique Subsaharienne

La FKA à Berlin à organisé une conference internationale au Sénégal. Le but de cette conférence est d’échanger, sur la base des exposés des experts, avec les acteurs politiques et la société civile sur les défis d’organiser des élections.

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Détails

Rapport de la conférence internationale sur

« Les Élections et les Processus Démocratiques en Afrique Subsaharienne »

12 au 14 décembre 2015

Île de Gorée, Sénégal.

Organisé par la centrale de la Fondation Konrad Adenauer à Berlin

Les représentants de la société civile et des acteurs politiques venant de huit pays africains se réunissent pour deux jours et demi afin de discuter des défis et des enjeux des processus électoraux en Afrique Subsaharienne. Un focus particulier est mis sur la situation actuelle en République Démocratique du Congo.

Pour l’établissement d’une démocratie, les élections sont un élément essentiel. Mais il y a toujours la tendance à attribuer généreusement cette étiquette lorsqu’un pays organise régulièrement des élections. Dans des cas comme la Tanzanie l’image diffuses dans les médias diffèrent drastiquement de la situation sur place.

Malheureusement, comme les participants ont constaté, la qualité des élections, les tentatives de prolonger les mandats des présidents soit par la modification de la constitution soit par des referendums ont été multipliés dans les années passées.

L’exposé sur la question « élections sur mesure ? » a souligné qu’à côté des modifications constitutionnelles, soit pour la prolongation d’un mandat, soit pour le changement d’un système de scrutin direct au vote indirect (le cas d’Angola), ce sont aussi des modifications des lois électorales qui posent des problèmes pour la réalisation des élections transparentes et crédibles.

Pour la réalisation d’un « level playing field / jeu équitable », le financement des élections et des partis politiques sont essentiels. Les participants de la RDC ont constaté qu’il y a l’absence de la volonté politique pour financer suffisamment les entités de gestion des élections mais aussi d’établir un cadre légal pour le financement des partis politiques.

L’exposé qui a fait un état de lieu des processus électoraux en RDC, a constaté que la politisation des entités de gestion des élections pose un grand problème en terme de la crédibilité des élections en général et pour la confiance des acteurs politique de l’opposition. La gravité de cette contrainte était aussi confirmée particulièrement dans le cas de la Tanzanie et est démontré actuellement dans la situation en Zanzibar.

Un calendrier électoral trop ambitieux, le manque de plans de sécurisations et des faiblesses dans les campagnes de sensibilisations ont été constatées par les experts en matière électoral. En dehors, de l’enroulement des électeurs et le transport des bulletins de vote ont été identifié comme des défis où particulièrement les partis de l’opposition et la société civile devront travailler ensemble pour assurer des élections transparentes. Dans ce sens, la société civile et la classe politique doivent s’accorder sur des approches proactives pour la réalisation d’un scrutin crédible.

Dans beaucoup de cas, les régimes au pouvoir ont eu un jeu facile. En dehors de celle-ci, où les partis de pouvoir sont tellement dominants et peuvent mobiliser encore sur la base des mythes de libération, il y a aussi la faiblesse générale que l’opposition reste totalement fragmenté. Mais la déconnection des partis d’opposition de la société reste aussi un obstacle. Comme l’interlocuteur de la Namibie a souligné, les partis de l’opposition doivent mieux connaître ce que pense la population. En même temps, les partis politiques nécessitent des structures organisationnelles solides et indépendantes des personnalités.

Dans le cas de la Tanzanie, c’est particulièrement la culture d’un système de parti unique qui se manifeste dans le cadre du pluralisme établi dans les années nonante. Ni la constitution ni le cadre légal pour les élections n’ont été adapté. Aujourd’hui le cadre légal empêche la réalisation d’élections équitables. Mais ce sont aussi des lois comme le « cyber crime act » qui empiètent la liberté d’information et de communication.

Même que la Namibie peut être classifiée comme une pays démocratique, et dispose d’une constitution et cadre légal électoral solide, ça reste des faiblesses dans l’implémentation du cadre légal.

En Mozambique la valeur des observateurs électoraux locaux est signifiante pour la transparence et la crédibilité du processus. Les observateurs internationaux peuvent donner un appui, mais comme les vrais problèmes se passent en dehors des jours du vote, les premiers rapports reçu, donnent une image pas complète mais restent dans les têtes des personnes.

Au Togo, les mêmes défis se constatent comme dans les autres pays. Plusieurs problèmes existent dans le cadre légal pour les élections. Au début de l’introduction du multi-pluralisme, la société civile et les partis politiques ont été uni. Une unité qu’on a perdue après. Maintenant des élections au Togo sans réforme se réduisent à un rituel.

Les modifications du mode de scrutin en 2002 de deux tour à un tour pour les élections présidentielles résultaient d’un boycotte de l’opposition. Le scrutin en un tour force l’opposition à se rassembler maintenant. Un défi qui n’est pas facile à accomplir.

Pour ça, les participants ont demandé de surpasser leurs egos individuels, de rencontrer des convergences en pensant à une cause commune, et de prendre les différences qui existent comme un acquis enrichissant.

L’exposé sur les défis dans la formation des alliances et des coalitions s’inspire sur l’analyse des cas différents en Afrique Subsaharienne (Malawi, Kenya, Afrique du Sud, Île Maurice). L’expert a constaté que la plupart des alliances formées sont des alliances pré-électorales. Le système politique qui existe (parlementaire/présidentielle) et le système électoral sont des déterminants qui influencent la formation des alliances.

L’alliance entre partis politiques et la société civile est particulièrement importante pour des grandes causes comme la restauration de la démocratie dans un pays.

Les exemples du Sénégal et du Burkina Faso ont montré aux participants qu’ils ont la possibilité de retrouver une convergence entre les intérêts généraux de la société civile et les intérêts plus particuliers des partis et des acteurs politiques. La méfiance qui existe entre les deux peut être mise de côté. Des structures de travail respectant le rôle de chacun dans la société doit être établi pour une coopération fructueuse.

Le but de cette conférence était d’échanger, sur la base des exposés des experts et un partage des expériences avec des acteurs socio-politiques des pays différents sur les défis d’organiser des élections libres, pacifiques et équitables. Les participants ont conclu que chacun comme citoyen n’a pas seulement la responsabilité de s’engager dans son propre camp pour la réalisation de cet objectif. Mais il y a aussi la nécessité de rétablir le lien entre les acteurs politiques, la société organisée et civile et la population en général pour avancer le processus de démocratisation en Afrique.

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Lieu de l'événement

Ile de la Goré, Sénégal

Contact

Andrea Ellen Ostheimer

Andrea Ostheimer

Directrice Dialogue Multilateral Genève

andrea.ostheimer@kas.de +41 79 318 9841

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