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La Konrad-Adenauer-Stiftung et l’Association Ribat Al Fath pour le développement durable situent les relations Maroc–Europe au centre de leurs préoccupations. Annuellement, une rencontre de haut niveau est consacrée aux relations entre le Maroc et l’Union Européenne.

Le développement économique, politique et social que connait actuellement l’Union européenne repose essentiellement non seulement sur un enseignement solide, ou sur la promotion de la recherche scientifique, mais -avant tout- sur le partage des connaissances via un échange international et une étroite coopération scientifique. Ce rôle important attribué à l’éducation et ses institutions ne concerne pas uniquement les pays de l’Union européenne et les pays industrialisés, mais également les pays émergents, où l’éducation influencera considérablement le parcours professionnel de chaque personne tout au long de sa vie.

Au Maroc, l’éducation scolaire ainsi que la formation professionnelle sont des clés de réussite qui garantissent un avenir professionnel et des opportunités pour une vie meilleure. En même temps, il est évident que la pauvreté éducative est à l’origine de l’inégalité sociale, qui touche tant la vie privé, que le côté social et politique. C’est grâce à la mise en place d’une politique de formation efficiente que le développement est assuré, que la synergie entre différentes possibilités d'action est établie, et que l’égalité sociale et des chances ainsi que l’exercice de la citoyenneté sont garantis.

Au niveau scientifique, les institutions de recherche marocaines développent des partenariats pour mettre en œuvre une coopération internationale, qui ne visent pas uniquement l’échange entre instituts scientifiques et technologiques, mais également d’autres domaines tel que l’économie, le droit, ainsi que les recherches sociopolitiques. Le Maroc de son côté valorise de plus en plus, si on prend en considération les objectifs, les normes et les méthodes appliquées, l’exercice d’une « science exacte universelle ». C’est pourquoi une réflexion sur l’exploitation des résultats de recherche dans un contexte de comparaison internationale s’impose. C’est le cas notamment en ce qui concerne les questions d’intégration politique et sociale du Maroc et aussi de sa contribution au processus de prise de décision au niveau international (par exemple la migration et l’hétérogénéité culturelle et sociale). Dans ce processus d’internationalisation, il ne s’agit pas que de questions scientifiques ou culturelles, mais aussi politiques et juridiques, et il ne s’agit pas que de la science et de la formation, mais aussi des valeurs et des mentalités. C’est dans ce contexte que les fondements d’une participation stable, démocratique et orientée vers les réformes au Maroc, couvrant tous les domaines de la coopération transnationale, s’installent dans la société.

Dans le domaine de l’éducation et de la recherche scientifique – ce qui est le cas également pour l’économie et la politique – ce sont les organisations de l’Union européenne et des acteurs internationaux, qui exercent de plus en plus d’influence sur la politique intérieure des états souverains. L’échange international des connaissances ainsi que la coopération scientifique contribuent à la mise en place d’une culture de discussion plus globale et plus démocratique. Dans ce cadre, les questions d’une importance fondamentale pour la coopération future entre le Maroc et l’UE sont soulevées :

• Quelles sont les cursus d’enseignement actuels au Maroc et quel genre de relation existe-il entre l’éducation préscolaire et la formation professionnelle ?

• Quelles sont les priorités dans la politique d’éducation de l’État marocain ?

• Existe-il un panel national pour l’éducation qui analyse l’état actuel de l’éducation tant qualitativement que quantitativement, et qui formule le besoin d’une coopération internationale ?

• Comment réagit le Maroc au processus de la mondialisation dans le domaine technologique ?

• Quels sont les limites d’ouverture du pays en matière de pluralité et pluralisation sociopolitique, la détermination des priorités politiques et l’importation d’autres valeurs ?