Dialogue et changement politique - Bureau de la Fondation au Maroc
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Le but de cette initiative fut de créer une plateforme d’échange d’expériences et d’idées entre différents partenaires afin de comprendre comment l’engagement social et politique, dans un contexte multinational, peut positivement contribuer à l’avenir des pays musulmans. Cet évènement a fait suite à deux workshops sur le même sujet qui ont eu lieu l’un à Singapour et l’autre en Turquie.
Il est incontestable que dans de nombreux pays musulmans, tout comme en Allemagne, une relation étroite entre la foi individuelle, les communautés religieuses et l'engagement social et politique existe. En effet, beaucoup de citoyens socialement ou politiquement actifs, se réfèrent à l'islam comme principale source d'inspiration et de socialisation.
Présidés par Dr. Hans-Gert Pöttering, Président de la KAS et député au Parlement Européen, les travaux du workshop se sont focalisés sur le processus de démocratisation et la pratique politique dans plusieurs pays musulmans. Les participants, en grande partie des politiciens, des chercheurs et professeurs universitaires, ont présenté leurs projets, organisés en partenariat avec la KAS dans chaque pays. Ceci a permis de mieux comprendre les spécificités de chaque pays musulman en matière d’engagement politique et social.
De sa part, Prof. Hassan Aourid a souligné l’importance de l’éducation comme projet de société, qui depuis l’indépendance du Maroc a toujours été géré de façon technique et uniquement dans la perspective de trouver des solutions aux taux de chômage croissants.
Prof. Penda Mbow, présidente du Mouvement Citoyen au Sénégal, a mis en évidence l’importance des associations de la société civile pour faire face aux problèmes structurels, voire menaçants comme le cas de la Casamance qui connais des conflits séparatistes, qui ont non seulement bloqué le développement économique, mais qui a coûté la vie à d’innombrable civiles.
Cemile Giousuf, membre du parlement allemand d’origine turque, a de son côté évoqué l’expérience allemande en matière d’intégration des citoyens d’origine étrangère, et leur rôle dans la cohésion sociale et la lutte contre la xénophobie.
Prof. Rafaa Ben Achour, ancien ambassadeur de Tunisie au Maroc, a expliqué comment les mouvements, dits à référence islamique sont arrivés au pouvoir au Maghreb et en Egypte. Selon lui, les révolutions arabes ont revendiqué la liberté, dignité et justice sociale. Durant les périodes transitoires, les partis islamistes se sont constitués légalement. Lors des élections, ils ont accédé au pouvoir en Tunisie, Egypte et au Maroc, ce qui a par la suite suscité le débat sur la place de la Chariaa, l’inégalité des sexes et la protection du sacré.
D’autres participants du Philippine, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Kuwait et de l’Allemagne se sont aussi exprimé sur la situation de l’engagement social dans leur pays.