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La Fondation Konrad Adenauer en collaboration avec La Fondation Al Akhawayn ont organisé le Jeudi 23 juin 2016, à Casablanca, un Ftour-Débat, portait sur le thème «L’Economie Sociale et Solidaire : Un levier pour une croissance inclusive», animé par Mme. Karima DOUNIA, Chef de département ressources humaines, RETAIL HOLDING ; M Fahd ASSILA, Expert au Conseil Economique et Social ; et M. Abdelkrim AZENFAR, Directeur de l’Office de Développent de la Coopération. Après les mots de bienvenue de M. Younes KADDOURI, Président de la Fondation Al Akhawayn et de M. Aziz EL AIDI, chargé de projet au sein de la Fondation Konrad-Adenauer, les panélistes se sont engagés dans une discussion stimulante en commençant par une contextualisation de la signification et de l'implication de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans le contexte marocain ; et en comparant le modèle national, avec d’autres modèles internationaux, à savoir les modèles de l'Espagne et Canada. Le débat a également pivoté autour de la question des forces et des défis auxquels fait face le ESS marocain à l'heure actuelle.

Sur le plan international, le modèle de développement économique local d'un pays est mesuré par son efficacité pour créer des valeurs sociétales ajoutée en optimisant le taux d'emploi en diversifiant les activités financières entre les différents partenaires au niveau local comme au niveau régional, le partage des fruits de la croissance, et en veillant à une répartition «équitable» de la richesse économique, en particulier pour les jeunes et la population vulnérable, ou dans certains territoires. Ainsi vient l'économie sociale et solidaire comme un élément important non seulement dans la politique de développement, car il permet de résoudre collectivement les impasses individuelles ou sociales, « mais aussi parce qu'il peut être l'un des outils de l'innovation socio-économique proclamé», a précisé M. ASSILA.

En valorisant le potentiel et les possibilités offertes dans le payé, l’ESS peut devenir un élément capital dans la politique de développement économique et social. « Il semble ainsi important de créer des plateformes de coordination afin d’allier les différentes composantes de l’ESS pour la mise en œuvre de projets de développement et pour représenter l’économie sociale auprès des pouvoirs publics et des autres acteurs économiques et sociaux» a ajoute M. AZENFAR.

Le point de vue défendu par les interlocuteurs est que le développement de l’ESS est un processus long, ce qui signifie que la transformation des secteurs socio-économiques ne peut se faire du jour au lendemain. La structuration de l’écosystème de l’ESS, la mise en réseau des différentes structures, de l’Etat, des ONG et autres organisations nationales nécessitent une politique de long-terme. Cette dernière pourrait être appuyée dans le cadre de la nouvelle génération des accords d’association qui inclura divers partenaires, y compris le gouvernement, le secteur privé, les coopératives. Dans le cadre de ce long-processus, trois pistes suivantes méritent d’être évoquées :

- La promotion de l’économie populaire en revalorisant le recours aux entreprises et aux organisations de l’ESS;

- La territorialisation des alternatives de l’ESS en faveur d’un développement local durable et approprié ;

- Le renfoncement de la représentation et du positionnement de la société́ civile marocaine dans le débat régional et international concernant les enjeux de l’ESS.

Le débat a été conclu par une session interactive avec l’audience qui a abordé des questions très pertinentes, centrales au rôle du secteur privé dans l'amélioration des services fournis et d'accélérer la vitesse d'exécution de l'ESS.