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Le patrimoine culturel recouvre l’ensemble des biens, matériels et immatériels, d’un pays, d’une région ou d’un territoire, ayant une valeur historique, culturelle ou artistique et qui peuvent, sur le plan juridique et/ou foncier appartenir à une entité privée (personne ou famille, fondation, entreprise ou société) ou à une entité publique (nation, région, municipalité ou commune). Sous le couvert de l’UNESCO et l’autorité des organismes étatiques chargés de la Culture, des Arts ou du Patrimoine, ces biens acquis, souvent de génération à génération, sont listés, protégés, restaurés et sauvegardés pour être exposés au grand public, soit de manière continue et durable, comme c’est le cas pour les temples religieux, les musées, les zoos, les parcs et jardins botaniques et autres lieux de découverte et de visite ou de manière ponctuelle, à l’occasion de fêtes ou de célébration de culte ou de rite saisonnier ou festif.

Aussi, la préservation du patrimoine culturel dans tous les pays du monde exige de la part des pouvoirs publics l’établissement des politiques patrimoniales, sous forme de lois et de réglementations, visant non seulement la préservation des hauts lieux du patrimoine, comme les palais, les châteaux, les temples religieux et de culte (mosquées, medersas, églises, synagogues, …), les places publiques, les monuments et les vestiges du passé ancestral, mais aussi les biens immatériels, comme les chants anciens et les musiques traditionnelles, les mythes et légendes, les récits de fondation et les jeux d’amusement, ainsi que les savoirs-faire et les techniques traditionnelles de chasse, de pêche, de construction ou de décoration, de couture ou de broderie, de maroquinerie et autres.

Ces politiques patrimoniales, pour être efficientes, se doivent d’intéresser les autres acteurs, institutionnels ou non, comme les régions, les collectivités territoriales ou locales, les entreprises publiques et privées, afin de soutenir l’effort de préservation et de sauvegarde des biens matériels et immatériels d’un territoire ou d’une région et ce, en le revalorisant et en l’optimisant dans le cadre d’une vision intégrée du patrimoine. Le patrimoine, au-delà de sa fonction mémorielle de témoin du passé est un bien public qui peut devenir rentable dans le cadre d’une politique économique optimale qui intègre toutes les données culturelles, économiques et sociales d’un haut lieu de culture ou d’une région, réputée pour son patrimoine historique ou culturel.

Sur un autre plan, celui de l’éducation, les biens matériels et immatériels sont susceptibles d’intéresser les jeunes générations en termes non de leçons ou d’allégories du passé, mais surtout d’ancrage identitaire, de savoir d’où il vient et à quel destin communautaire il appartient.

Et c’est autour de ces questions de l’action publique, collective et citoyenne de la préservation du patrimoine culturel, de son financement, public et privé et donc de sa nécessaire rentabilisation, avec le concours de tous les acteurs, publics, semi-publics et privés d’un pays, d’une région, d’une collectivité territoriale ou d’une commune que le débat entre chercheurs et experts venus d’horizons divers va s’ouvrir et s’interagir sur un arrière-fond

d’enjeux culturel et identitaire.

Les axes de réflexion proposés sont les suivants :

1. L’UNESCO et les politiques patrimoniales dans le monde.

2. Les politiques patrimoniales dans le monde : quelques exemples et modèles.

3. Les politiques patrimoniales : quel financement ?

4. Les politiques patrimoniales : ressources, institutions et acteurs.

5. Les politiques patrimoniales au Maghreb et en Méditerranée.

6. Patrimoine, culture et enjeux identitaires.

7. Patrimoine, éducation et citoyenneté.