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Le but de cette rencontre est de permettre aux chercheurs de partager leurs études empiriques et de soulever des questions sur les sources, manifestations et significations des phénomènes de l’inégalité et de marginalité dans leurs dimensions multiples. Les débats sur les concepts d’inégalité et de marginalité sont en effet négligés au Maroc et dans les sciences sociales en général.

Le premier jour de l’événement a été consacré à des ateliers sur l’éthique de la recherche scientifique sous l’encadrement de deux experts du Conseil Arabe pour les Sciences Sociales de Beirut. Les principes généraux et les normes de comportement auxquels le chercheur doit se conformer ont été abordés. Ainsi, les participants ont été invités à réfléchir d’une manière responsable aux conditions et aux conséquences de leurs recherches.

La rencontre fut inaugurée le 21 mai par Mr. Nizar Messari, doyen de la faculté des sciences humaines et sociales de l’Université Al Akhawayn qui a insisté sur le partenariat engagé qu’entretiennent la KAS et AUI depuis plusieurs années. L’ouverture a été suivit par une session plénière durant laquelle les membres du Conseil Arabe pour les Sciences Sociales(CASS) ont abordé les formes de présence et de marginalisation des sciences sociales dans le monde Arabe. Mr. Mohamed Bamiyeh, membre du conseil d’administration du CASS, a spécifié que selon la dernière étude effectuée, la présence des sciences sociales aux universités dans le monde Arabe se limite à 48%. Il affirme aussi qu’en examinant les sciences sociales dans les universités en termes de disciplines, la spécialisation en économie constitue 26% des facultés des sciences sociales tandis que l’anthropologie ne dépassant pas les 2% de ces facultés. Mr. Mokhtar El Harras, quant à lui, a affirmé que selon une étude effectuée sur 865 articles de 8 magazines appartenant à différents pays arabes, les thématiques les plus répondues sont les sciences sociales, politiques, et historiques, alors que l’anthropologie ne constitue que 4% soit 39 des articles étudiés.

Les participants ont été invités par la suite à partager leurs études parallèlement dans différentes salles. Plusieurs thématiques ont fait l’objet de discussions et de débats incluant : les questions du genre en Afrique du Nord, l’Inégalité et la marginalité dans les espaces urbains, La marginalité sociale, la marginalité et la violence, l’inégalité spatiale, les aspects économiques de l’inégalité et la marginalité, l’inégalité et la marginalité des jeunes, l’inégalité dans les médias, … Chaque présentation a été parachevée par un débat et un échange de points de vue entre les chercheurs et l'auditoire portant sur la problématique choisie, les méthodologies utilisées, ainsi que les résultats.

Cette conférence a réuni plus d’une centaine de chercheurs de toutes les branches des sciences sociales et de différents pays : Maroc, Algérie, Tunisie, Liban, Palestine, Egypte, France, Etats Unis, Inde,…