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Comment placer l'environnement au coeur du débat politique?

Article de Sekou Gadjigo, 2ème année CESTI

Le problème de l’environnement est très crucial mais souvent relégué au second plan ou même ignoré par les politiques et les politiciens car négligé par les populations elles-mêmes pour plusieurs raisons : les populations pensent plutôt à leur survie quotidienne car confrontées à la cherté de la vie ; également ne connaissant pas les dangers liés à une dégradation de l’environnement. C’est dans ce but de sensibiliser les populations sur ces dangers et les inciter à mettre l’environnement au devant de leurs préoccupations afin que les politiciens puissent les mettre dans leurs programmes.

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SYMPOSIUM SUR «COMMENT PLACER L’ENVIRONNEMENT AU CŒUR DU DEBAT POLITIQUE »

Le problème de l’environnement est très crucial mais très souvent relégué au second plan ou même ignoré par les politiques et les politiciens car négligé par les populations elles-mêmes pour plusieurs raisons : les populations pensent plutôt à leur survie quotidienne car confrontées à la cherté de la vie ; également ne connaissant pas les dangers liés à une dégradation de l’environnement. C’est dans ce but de sensibiliser les populations sur ces dangers et les inciter à mettre l’environnement au devant de leurs préoccupations afin que les politiciens puissent en leur retour les mettre dans leurs programmes.

La Fondation Konrad Adenauer (FKA) en partenariat avec l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (UCAD) a organisé du mardi 31 Janvier au mercredi 01 Février 2012 un symposium avec comme thème : Comment placer l’environnement au cœur du débat politique ». Présidé par le recteur de l’UCAD, les ministres de la communication et de l’environnement et de la protection de la nature ; et ayant pour cadre l’hôtel SAVANA de Dakar, ce symposium a enregistré la participation de plusieurs personnalités : spécialistes de l’environnement, parlementaires, sénateurs, représentants de partis politiques, d’associations et d’ONG, hommes de médias, étudiants, etc.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’allocution de bienvenue de la représentante résidente de la FKA à Dakar Mme Andréa KOLB et celles des représentants du recteur de l’UCAD, des ministres de la communication, de l’environnement et de la protection de la nature. Dans chacune de ces allocutions on pouvait noter des avis qui se recoupent. Tous ont convenu que la question liée à l’environnement vue sa pertinence mérite une considération, et réflexion particulière. La représentante résidente de la fondation après avoir fait une brève présentation de la fondation Konrad Adenauer, sa vision politique, socio-économique, a précisé l’objectif recherché par ce symposium. « Nous souhaiterions que les partis politiques puissent mettre l’environnement au cœur du débat politique » a dit Mme KOLB. La protection de l’environnement de l’environnement doit être le souci premier de tout un chacun, car pour Mme KOLB « un environnement sain est une condition sine qua none d’un développement durable ». Et au représentant du ministre de l’environnement et de la protection de la nature d’ajouter que « C’est avec un sentiment de fierté et d’espoir que je vois des grands intellectuels, des parlementaires, des sénateurs et même des étudiants assis autour d’une même table pour parler de l’environnement » Quand au représentant du ministère de la communication, il a demandé aux journalistes de s’intéresser beaucoup plus aux questions liées à l’environnement. « Le reflexe environnemental est partie prenante du journalisme » dixit le ministre. Après toutes ces allocutions les participants ont eu droit à une pause café de trente minutes, et juste après les travaux ont repris.

A la reprise après avoir planté le décor en énumérant les différents thèmes (six thèmes au total) qui allient être présentés et discutés au cours de cette première journée de travail, le modérateur a passé la parole aux différents conférenciers. Au cours de la première partie de cette journée les présentations ont portés sur des thèmes intéressants tels que : comment placer l’environnement au cœur du débat politique présenté par le Pr. Adams TIDJANI de l’UCAD, les niches d’emploi du futur présenté par M. ACOSTA du BIT (Bureau International du Travail), et le rôle des médias pour un débat environnemental présenté par M. Birima FALL du GREP (Groupe de Recherche Environnement et Presse).

Dans la présentation du Pr. Adams TIDJANI, il a fait cas de l’absence de l’environnement du débat politique qu’il a justifié par le manque d’intérêt des populations pour l’environnement pour que les politiciens en fassent un sujet de campagne ; l’environnement n’occupe pas une place de choix dans l’espace médiatique ; et également par le fait que les politiciens jugent les questions liées à l’environnement trop techniques. «Chose qui ne peut pas continuer car la planète est en danger » a dit le Pr. TIDJANI. Et comme causes de ce danger, il a cité entre autres le réchauffement climatique, la perte de la biodiversité, la raréfaction des ressources naturelles, la déforestation, la pollution de l’air, de l’eau, des sols. A la fin de sa présentation il a proposé une charte de huit articles à laquelle chacun des participants pourrait faire des suggestions pour qu’à la fin de ces deux de travaux elle puisse être bien ficelée et présentée aux politiciens.

Quant à M. ACOSTA du BIT, il a dit fait savoir que l’environnement peut constituer le secteur le plus pourvoyeur d’emploi. « La solution aux problèmes socio-économiques se trouve dans le développement du secteur environnemental : les emplois verts » a ajouté le conférencier.

Dans la présentation de M. Birima FALL du GREP il a laissé entendre que « l’environnement reste le parent pauvre des médias » alors que « c’est l’environnement qui rythme notre vie ». Cette absence des questions environnementales au sein des médias peut s’expliquer par plusieurs facteurs dont le manque de formations des journalistes, le la méconnaissance des enjeux liés à l’environnement, le fait que pour certains journalistes le sujet environnemental ne serait pas un sujet vendable, le manque de moyens. Et M. FALL d’ajouter que « les journalistes ne parlent pas de l’environnement qu’en cas de grandes catastrophes ». Ce qui est déplorable car selon le conférencier « les médias ont un grand rôle à jouer pour que les politiques puissent beaucoup plus s’intéresser à l’environnement » C’est la raison pour laquelle le GREP (Groupe de Recherche Environnement et Presse) mène des activités de renforcement des capacités des journalistes tels que : les visites de presse sur des sites mettant en exergue la problématique de l’environnement ; et également la sensibilisation et le renforcement des capacités de journalistes pour traiter les questions environnementales.

Après une pause déjeuner d’une heure et trente minutes, M. Benoit LEBO du PNUD a fait une présentation sur les enjeux du changement climatique, l’énergie et le développement durable. Dans sa présentation le conférencier a déclaré « qu’il n’est pas possible d’éviter les changements climatiques mais plutôt de les réduire » Cette réduction est possible à condition de : changer les comportements, améliorer les rendements, utiliser les énergies renouvelables, respecter la foret. Selon M.LEBO, il est impératif de trouver une solution à l’émission des gaz à effet de serre car c’est injuste que ceux qui polluent le moins soient les plus grandes victimes.

La présentation d’Ali HAIDAR, représentant les verts, du parti écologiste fut une diatribe contre les ultralibéraux, les capitalistes. Pour le présentateur c’est eux qui sont à la base tous ces problèmes car attirés par le capital (l’argent) ne posent aucun acte concret pour réduire les changements climatiques.

Après ce fut place aux débats qui ont été très intéressants avec beaucoup de contributions et propositions surtout pour la charte du Pr. TIDJANI ; mais également beaucoup de critiques à l’endroit des autorités qui n’adoptent de bonne politiques pour les questions environnementales.

Au cours des travaux de la seconde journée les participants ont eu droit à plusieurs autres communications parmi lesquelles le rôle du patronat pour l’instauration du débat politique, présentée par M. Djibrilou BA du CNP (Conseil National du Patronat) ; comment les populations peuvent elles s’impliquer pour imposer l’environnement dans les débats politiques, présenté par Markus FASCHIMA ; importance de l’environnement dans les politiques de développement présentée par Dr Isabelle NIANG.

Si la première communication a proposé des solutions pour concilier environnement et développement durable, les deux autres communications ont démontré que nos autorités ne prennent pas les décisions pour une plus grande protection environnementale. Alors que qu’aucun développement socio-économique durable ne peut être possible sans une considération particulière pour l’environnement. « C’est vraiment dommage que le Sénégal se glorifie d’avoir une centrale à charbon alors qu’il devra exporter ce charbon de l’extérieur », a dit Dr Isabelle NIANG. A la suite de ces présentations il y’a eu des débats et beaucoup de propositions ont été faites par les participants.

D’autres importantes présentations comme : la gestion des inondations, thème présenté par Mr Seydou Sy SALL (expert). A travers cette présentation on a appris les causes, les dangers liés aux inondations et quelques solutions pour y remédier. La gestion des ordures présenté par Dr Oumar CISSE de IAGU a permis d’élucider les participants sur comment gérer les ordures et quelles précautions à prendre pour avoir un environnement propre. La dernière communication a porté sur quel plan d’aménagement pour un Sénégal vert. Présenté par M. M’Backé NIANG, ce thème a permis une présentation d’une ville de Dakar sous forme de presqu’ile dans laquelle il y’a pas un véritable plan d’aménagement harmonieux. Et à la suite de ces présentations, on a eu encore droit à un débat au cours duquel il y’a eu des interrogations et des contributions.

Ces deux jours de travaux ont été très intéressants car ils ont permis de se pencher sur presque toutes les questions liées à un domaine qui est très crucial à un développement durable mais qui reste la lanterne rouge des soucis politiciens. Au terme du symposium, il a été recommandé aux participants qui avaient des amendements à faire par rapport à la charte de les faire sur le site de la FKA ou d’autres sites qui ont été communiqué aux participants afin de la ficeler et de la présenter aux politiciens.

Pour joindre l’utile à l’agréable, les organisateurs ont offert à la fin des travaux, un cocktail aux participants.

Sékou GADJIGO /2e Année-CESTI

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12 février 2012
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Environnement au coeur du débat politique U G Bocandé
La Fondation Konrad Adenauer et l'Université de Dakar ont organisé, fin janvier, un symposium sur la question quel rôle l'environnement joue dans le débat politique. Tous les problèmes environnementaux ont été évoqués et expliqués par des experts, ensuite les participants ont discuté sur des solutions aux différents problèmes et défis. Ils ont élaboré la charte environnementale du Sénégal qui a été soumise aux candidats à la présidentielle pour signature et adhésion. télécharger

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