La crise du Dinar tunisien : état des lieux et perspectives - Bureau de la Fondation en Tunisie
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Passé de 1,3 en 2002, à près de 3 en 2018 pour acheter 1 €, le dinar tunisien a connu une dépréciation de plus de 50% en 15 ans. Si cette tendance s'explique par la différence des taux d'inflations (4,5 % en Tunisie et 1,5 % en Europe) des deux zones économiques, il est à noter que la plus forte inflation tunisienne est aussi due à l'instabilité politique qui décourage l'implantation des personnes et des capitaux, obligeant les autorités à baisser le taux de change pour gagner en attractivité, ainsi qu'à la baisse de la production (notamment des ressources minières) inhérente aux troubles sociaux conséquents à la révolution de 2011.
La dépréciation se justifie aussi par la surévaluation du dinar depuis la seconde guerre mondiale, due à l'expansion d'une économie basée sur la production et l'échange de biens et services à faible valeur ajoutée. L'évolution du contexte avec l'émergence des pays asiatiques, africains, et américains dont la concurrence a été favorisée par l'évolution des technologies.
Quels risques pèsent sur la Tunisie si rien n’est fait à court terme ? Quelles actions prioritaires sont à préconiser sur le court terme pour renforcer la stabilité des équilibres macro-économiques ? Quel plaidoyer institutionnel est à mettre en œuvre pour inciter l’appropriation institutionnelle des recommandations stratégiques ?
Ce séminaire, organisé par l’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques et la Konrad-Adenauer Stiftung, aura pour objectifs de mobiliser les acteurs clés du secteur des finances publiques, de la stratégie, et du développement et identifier les actions prioritaires pour la sortie de crise financière des institutions publiques dans le but d’assurer une stabilisation des équilibres macro-économiques et relance de la dynamique sociale à l’échelle nation