La situation religieuse post-transition en Tunisie - Bureau de la Fondation en Tunisie
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Plusieurs workshops avaient traité ce sujet sous des angles différents : les religions dans les constitutions démocratiques, la religion dans la Constitution tunisienne, religion et médias, neutralité des mosquées, l’islam réformiste, religion et droit de l’Homme, dialogue de religions, etc.
Des documents d’orientations et de propositions concrètes avaient été proposés aux pouvoirs publics et à la société civile, reflétant les conclusions de ces travaux et ces réflexions et réagissant à une situation qui a frôlé parfois la catastrophe, mais a fini fort heureusement par le compromis consigné dans le texte de la nouvelle Constitution tunisienne.
En effet, la promulgation de cette constitution au début de l’année 2014 puis les élections présidentielles et législatives qui ont été organisées à la fin de cette même année ont donné l’espoir d’une nouvelle organisation du religieux qui soit conforme au renouveau politique et social du pays et aux principes énoncées dans le Préambule et les deux premiers chapitres de la Constitution.
Des questions légitimes se posent à présent : que s’est-il passé depuis ? Peut-on dire que la question religieuse s’est apaisée en Tunisie ? Ou s’agit-il seulement d’une illusion, car de nouvelles tempêtes pourraient survenir, notamment avec les crises économiques et sociales actuelles ? Les partis politiques ont-ils fini par adopter des attitudes claires et cohérentes sur la présence de la religion dans la société et dans la politique en Tunisie ? L’Etat tunisien peut-il se targuer d’avoir défini une politique religieuse réaliste et harmonieuse ? Les institutions religieuses et leurs discours sont-ils en mesure d’assurer la paix sociale et de faire face à l’extrémisme et la violence ? Quelle est la situation des minorités religieuses en Tunisie ? Quelle est la situation réelle par rapport aux libertés religieuses ? Serait-il raisonnable de procéder dans les conditions actuelles à une révision des législations tunisiennes afin de se conformer aux principes énoncés dans la Constitution ?