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Le secteur des médias, et particulièrement dans les agences de presse, est marqué par une féminisation de la profession. Cette situation qui dénote d’un développement de la situation professionnelle et du statut de la femme dans le monde arabe pose également des interrogations sur les effets de cette féminisation sur la pratique journalistique et les moyens de faire participer les femmes aux postes de décisions afin qu’elles exercent pleinement leur responsabilités.

Les femmes qui sont majoritaires en nombre dans les agences de presse sont-elles suffisamment représentées dans les postes de responsabilité? Peut-on parler à ce niveau de pratiques discriminatoires, à l’origine de leur exclusion du rang de leader ? Si la parité au niveau de la direction et de la gestion des médias semble dans certains pays une vague illusion, elle s’avère dans d’autres, une condition à la réussite de ce secteur. Grace à une politique globale et une démarche volontariste de la part des responsables du secteur visant l’égalité des chances, les femmes exerçant dans le secteur des médias seraient en mesure de changer la donne et rejeter le modèle inégalitaire.

Un combat de longue haleine doit être mené en synergie avec les acteurs de la vie politique et de la société civile pour consolider les acquis, secouer l’inertie des mentalités et assurer une prise de conscience collective.

Partant de ses relations privilégiées avec la Fédération des Agences de Presse Arabes (FANA), l’agence Tunis Afrique Presse (TAP) et la Konrad Adenauer Stiftung (KAS) proposent d’amorcer un vrai débat sur le statut et le vécu de la femme journaliste exerçant dans les agences de presse arabes.