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Séminaire

Quel avenir pour les retraités ?

Séminaire sur inscription auprès de l'ITES

En Tunisie, l’âge de départ à la retraite est fixé à 60 ans, la part des personnes ayant 60 ans et plus est passée de 9% de la population en 2004 à presque 13% en 2018. Il est prévu que cette part s’élève à 18% en 2030.

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La Tunisie est dotée d’un système de retraite depuis 1960, ce système est géré par deux caisses placées sous la tutelle de l’État et qui sont la Caisse Nationale de sécurité sociale (CNSS) pour le secteur privé et la Caisse Nationale de retraite et de Prévoyance Sociale (CNRPS) pour le public. La CNSS gère neuf régimes de pension dont le régime des salariés non agricoles (RSNA), le régime des salariés agricoles (RSA) et le régime des salariés agricoles amélioré (RSAA).

En Tunisie, où l’âge de départ à la retraite est fixé à 60 ans, la part des personnes ayant 60 ans et plus est passée de 9% de la population en 2004 à presque 13% en 2018. Il est prévu que cette part s’élève à 18% en 2030. En parallèle, le nombre des pensionnés a augmenté à un rythme supérieur à celui des actifs. De ce fait, le ratio moyen actifs/ retraités a baissé pour passer au niveau de la CNRPS de 7 actifs pour 1 retraité en 1991 à 2,5 actifs pour 1 retraité actuellement , augmentant ainsi les dépenses de retraite à un rythme supérieur à celui des recettes.

Les deux caisses qui étaient excédentaires jusqu’à la fin des années 1990, ont commencé à enregistrer un déficit à partir de 2005 pour la CNRPS, et de 2006 pour la CNSS. Entre 2006 et 2016, le déficit de la CNSS a été multiplié par sept, passant de 68 millions de dinars à 470 millions de dinars.

Quant au déficit de la CNRPS, il a été multiplié par quatorze pour la même période, passant de 38 millions de dinars à 529 millions de dinars.

L’Etat tunisien a ainsi dû débourser 500 millions de dinars en 2017 pour combler le déficit et garantir le paiement des pensions des deux caisses. Les derniers retards de paiements des pensions des retraites et le gel de leurs augmentations attestent des difficultés rencontrées par ces institutions aujourd’hui.

Un certain nombre de tendances lourdes, telles que le vieillissement de la population, la baisse de l’indice de fécondité et l’augmentation de l’espérance de vie sont pointées du doigt par la plupart des experts comme étant les principales causes de cette crise des caisses des retraites.

Mais ces tendances démographiques sont loin d’être les seules causes de cette crise, en effet, d’autres facteurs seraient également responsables de la situation de crise tels que « la générosité » du système tunisien qui calcule la pension d’un retraité sur la base soit du dernier salaire ou du salaire le plus élevé perçu par le cotisant et non pas sur le salaire moyen de l’ensemble de sa carrière, soit sur le salaire moyen des dix dernières années d’activité comme c’est le cas pour la plupart des autres pays. Par ailleurs, en Tunisie, après 30 ans de service, un retraité peut toucher une pension pouvant atteindre 80% de son salaire de référence (soit le dernier ou le plus élevé) alors que ce taux n’est que de 54% du salaire moyen, en moyenne pour les pays de l’OCDE. Viennent s’ajouter à cela, le système de péréquation et celui de bonification pour certains corps de métier qui augmentent considérablement les dépenses de ces deux caisses.

En 2013, un accord a été conclu entre le gouvernement, l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT) et l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) selon lequel l’âge de départ à la retraite sera relevé à 62 ans (pouvant être prolongé volontairement de trois ans supplémentaires). L’accord prévoyait également de revoir le calcul des subventions et d’améliorer la gouvernance du système. Mais ces mesures seront-elles suffisantes pour rétablir l’équilibre financier des caisses et améliorer leur rendement ? N’est-il pas nécessaire d’adresser un certain nombre d’autres facteurs tels que la création d’emplois et la lutte contre le travail informel ?

Ce séminaire, organisé par l’Institut tunisien des Etudes stratégiques et la onrad Adenauer Stiftung, donnera la parole aux acteurs principaux du système tunisien des retraites afin de mener une réflexion sur la crise de ce système et d’émettre des recommandations une sortie de cette crise.

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Tunis

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Dr. Holger Dix

Dr. Holger Dix

Directeur du programme régional du dialogue politique en Afrique subsaharienne, Directeur par intérim du bureau de la fondation en Afrique du Sud

holger.dix@kas.de +27 11 214 2900 +27 11 214 2914
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Olfa Béji

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Chargée de Programme pour la Tunisie

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