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En effet, la Tunisie est confrontée au problème du développement inégal entre les régions, avec un lourd héritage de plusieurs siècles de marginalisation des zones intérieures. La solution n’a pas pu être trouvée après l’indépendance, malgré des tentatives des gouvernements qui se sont succédés, pour chercher des remèdes à la question régionale. Toutefois, cette dernière a été inscrite, pour la première fois, dans un plan de développement (le VIème plan). Aussi, un schéma d’aménagement du territoire en vue d’un développement plus équilibré entre les régions a été élaboré en 1985. Mais, de multiples facteurs (dont la crise du milieu des années 1980, l’adoption du programme d’ajustement structurel, l’accord d’union douanière avec l’Union Européenne en 1996, etc) ont changé totalement l’orientation en insérant l’action dans un schéma de développement intégrant les zones littorales à l’économie-monde et reléguant le reste des régions à l’assistance. Il a fallu la révolution pour se rendre compte que, de toute manière, la croissance économique et le progrès social ne sauraient se réaliser sans un réel ancrage territorial des acteurs locaux et régionaux, l’implication de ces derniers dans le processus de développement étant nécessaire pour assurer la pérennité à ce processus.

Or, sur ce plan, l’Allemagne, forte d’une grande expérience en matière de décentralisation et de gouvernance locale, pourrait être d’un grand secours pour la Tunisie. C’est donc, en vue d’accompagner les actions futures en cette année qui devrait être celle de la mise en place des options de moyenne et longue durées en matière de développement régional que le FOAP et la KAS organisent ce colloque, en lui fixant trois axes essentiels :

1.la problématique du développement régional en Tunisie et ailleurs

2.développement régional et coopération internationale

3.le partenariat tuniso-allemand dans le domaine du développement régional : état des lieux et perspectives.

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