« La diplomatie est un prolongement de la politique nationale et la consolidation de la paix reste le sentier ahurissant de toute diplomatie » Khémaies Jhinaoui, ministre tunisien des affaires étrangères.

En effet, ce colloque se voulait une réflexion sur la relation et la contradiction qui caractérisent le droit international dans sa projection sur les politiques étrangères et vice versa. Dans un premier temps, il a été question de rappeler que la politique étrangère façonne le droit international, qu´elle s'en sert et qu´elle le contourne. Ce rapport évident entre les deux subdivisions œuvre à faire tisser et canaliser les relations internationales amicales cordiales et fraternelles, écartant, indubitablement,les rapports belliqueux, martiaux et houleux. Abordant aspects théoriques et conceptuels, la première séance du colloque a été le théâtre de plusieurs interventions adoptant différentes approches et logiques analytiques montrant ainsi la complexité du sujet.

Par ailleurs la relation entre la politique étrangère, la morale et le droit international a été mis en valeur. Durant la deuxième séance, le droit international a été traité comme étant un outil-facteur de la politique étrangère. Les intervenants ont avancé des analyses du sujet en se référant à des plusieurs pays et régions du monde. Plus loin, la relation et la corrélation entre les médias d´influence et les politiques étrangères a été exposé. En effet, pour certains intervenants les médias d’influence, représente à la fois une forme de puissance en matière de politique étrangère, mais aussi une source d’impuissance pour la politique étrangère, compte tenu de l’influence croissante des médias et les contraintes de la politique étrangère. De plus, le processus de centrage des intérêts économiques au détriment de la politique étrangère a été cité. L´accent a été mise sur le fait que les rivalités des politiques géoéconomiques visant à conquérir une position enviée, surtout quand il s'agit des menaces économiques,´éditent une sorte de grammaire des conflits.

La question de la politique étrangère comme entrave- facteur d'affaiblissement et de déstabilisation du droit international a fait l´objet de discussion du deuxième jour du colloque. D´abord, un état des lieux des antécédents de ladite politique a été dressé à savoir ; la politique extérieure des Communautés européennes ; la politique commerciale commune dans les accords d'associations et son développement. Ensuite l´optique casuistique a été le socle des multiples interventions sur le sujet. Outre les axes qu´il a abordé dans son intervention, monsieur le professeur Frowein n'a pas hésité à intégrer la dialectique de protection des droits de l'Homme qui se base rigoureusement sur la ratification des traités et la coopération dans les organes nés via ces traités. De son côté, le professeur Rafaâ Ben Achour, a insisté sur le fait que les politiques étrangères sont au salut du droit international, consolident son soubassement et retracent son périmètre. Pour lui, les vieux routiers du droit international insistent sur le faite d'apercevoir le droit international pour ce qu'il est et non pas pour ce qu'il ne l'est pas. Le droit international ne doit pas être, selon lui, la parade juridique d'une conception journalistique malhonnête qui le vide de son essence et de son aspect contraignant. Il n'en est pas moins important dans la perspicacité de souligner la crucialité de se référer au droit international catalyseur des rapports de forces mais protecteur des droits de l’Homme.