Pour une meilleure gouvernance du secteur de l’éducation - Bureau de la Fondation en Tunisie
Présentations & compte-rendus
Cet évènement a permis à plus de 150 participants ( parents, professeurs, instituteurs, inspecteurs, experts), venant de plusieurs régions du pays à assister et échanger avec les panélistes en témoignant leurs expériences tout en essayant d’interagir et de donner des solutions qui peuvent être apportées en ce qui concerne les défis auxquelles fait face le secteur de l’éducation nationale.
En matière éducative, la Tunisie a enregistré un bilan globalement positif. Depuis l’indépendance elle a accordé une part importante de ses ressources budgétaires à ce secteur. L’éducation en Tunisie a toujours été considéré comme facteur de développement économique majeur. En effet, elle est perçue comme une activité d’investissement produisant du capital humain, lequel contribue à l’emploi, aux salaires et à la productivité. Même en période de crises économiques, la Tunisie a consacré 25% du budget à l’éducation.
Au fil des années, le système éducatif tunisien s’est constitué petit à petit sur la base de réformes pour améliorer la qualité de l’enseignement, rechercher la meilleur adéquation possible entre la formation et l’emploi, ouvrir l’école sur la société et le monde moderne. Toutefois, malgré les réformes introduites dans le système éducatif et les performances quantitatives, le rendement interne ne s’est pas amélioré.
Au niveau l’enseignement supérieur, la demande et les effectifs dans les universités se sont ainsi fortement accrus puisque. Ce système connait aujourd’hui plusieurs difficultés qui doivent être surmontées pour que l’école puisse continuer à jouer son rôle d’ascenseur social.
Il est utile d’insister sur quelques idées qui doivent constituer autant de directions à suivre en vue de consolider les acquis et d’éliminer progressivement les entraves afin d’ouvrir de nouvelles perspectives de développement.
Pour cela il est judicieux de:
- Harmoniser les trois secteurs, à savoir le secteur de l’enseignement primaire, secondaire et la formation professionnelle dans le but de présenter une grande réforme, reposant sur une seule philosophie, ce qui leur permettra de fonctionner en phase à travers des échanges,
- Améliorer la pédagogie des programmes,
- Multiplier les infrastructures,
- Travailler sur l’image négative de la formation professionnelle auprès des différents acteurs avec une politique de communication ciblée sur chaque catégorie, les jeunes les parents, les entreprises et la société.
- Intensifier les cycles de formation pour les enseignants,
- Améliorer la qualité de service de l’enseignement public,
- Développer l’enseignement privé qui doit suivre les programmes officiels tels qu’ils sont exécutés au niveau public,
- Recréer les instituts supérieurs de formation des maîtres,
- Etablir une meilleure gestion des ressources humaines et affecter des gestionnaires pour diriger les établissements scolaires, afin d’atteindre une bonne gouvernance.
- Mettre à la disposition des élèves, des étudiants, des chercheurs et tout demandeur de savoir, de nouveaux outils à savoir l’école virtuelle en mettant en ligne des contenus des cours, des exercices, des examens utils pour une formation à distance.