Remarques de bienvenue :
La réunion a commencé par les remarques de bienvenue de M. Benno Müchler, Représentant résident de la Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) en Ethiopie/UA. En souhaitant la bienvenue aux invités d'honneur et aux participants, il a expliqué le rôle de son organisation dans le secteur de la démocratie et de l'Etat de droit.
Après la remarque de M. Müchler, Mme Nigest Haile, Directrice exécutive de l'organisation locale "Center for Accelerated Women’s Economic Empowerment" (CAWEE), a prononcé son allocution de bienvenue. Elle a salué la présence des ambassadeurs de bonne volonté du CAWEE en mentionnant leur volonté de soutenir le CAWEE et d'être des panélistes malgré leur emploi du temps chargé.
Discours d'ouverture :
La réunion a été officiellement ouverte par un discours d'ouverture prononcé par Mme Mesenbet Shenkute, Présidente de la Chambre de commerce et de l'Association sectorielle d'Addis-Abeba (AACCSA). Dans sa remarque, Mme Mesenbet a mentionné que les femmes sont confrontées à des barrières complexes pour accéder au financement et pour participer aux processus de marchés publics à grande échelle. Elle a également souligné le fait que l'intégration des femmes dans le système des marchés publics est importante pour la croissance de l'économie, en contribuant à la croissance du PIB et du revenu des ménages.
Mme Mesenbet a suggéré qu'une action concertée est nécessaire pour relever les défis spécifiques au genre en proposant des formations aux femmes et à toutes les personnes concernées, en renforçant les associations de femmes, en promulguant des règlements spécifiques au genre et en offrant des traitements préférentiels aux femmes dans le système des marchés publics.
Panel Discussion:
Les intervenants au cours de la discussion étaient les ambassadeurs de bonne volonté de CAWEE suivants :
M. Kibret Abebe - Président de Social Enterprises Ethiopia et fondateur et PDG de Tebta Ambulance,
Dr. Gezahegn Kebede - Directeur national d'Oxfam International en Éthiopie et
Mme Mesenbet Shenkute, présidente de l'AACCSA, représentant M. Shibeshi Bettemariam, secrétaire général de l'AACCSA.
4.1 M. Kibret Abebe –
Selon M. Kibret, les services sociaux sont traditionnellement fournis par le gouvernement, ce qui fait qu'il n'existe pas de politique d'entreprise sociale. D'autre part, il existe environ 5 500 entreprises sociales dans le pays. Même en vue de cela, il n'existe aucune proclamation concernant les entreprises sociales.
En ce qui concerne les causes des femmes, il a souligné la nécessité de travailler dur pour promouvoir le rôle des femmes dans les marchés publics. Cela nécessite aussi en partie de résoudre la confusion autour de l'entreprise sociale, puisque la plupart des entreprises sociales sont gérées par des femmes entrepreneurs.
M. Kibret a conclu sa contribution en posant une question : comment pouvons-nous avoir des stratégies, un écosystème favorable, pour soutenir les femmes entrepreneurs dans le système des marchés publics ?
4.2 Dr. Gezahegn Kebede –
Le Dr Gezahegn a commencé par dire que les hommes et les femmes contribuent tous deux aux défis et aux opportunités. Comprendre cette question fondamentale nous permettra de comprendre pourquoi les femmes doivent être soutenues. Cela nécessite la formulation de stratégies dans deux domaines principaux, à savoir le renforcement des questions de genre et l'obtention d'informations sur le nombre de PME dirigées par des hommes et des femmes. À cet égard, il a souligné la nécessité de disposer d'informations sur le nombre de femmes qui comprennent ou possèdent des informations sur les marchés publics.
La deuxième question qu'il a soulevée est que, pour être soutenues dans leur participation aux marchés publics, les femmes entrepreneurs doivent être présentes au niveau que nous souhaitons. La question du niveau des femmes entrepreneurs ou de la manière dont elles disposent de ressources et sont capables de participer même si elles ont la possibilité de participer aux marchés publics.
Il a également indiqué que la formulation de la stratégie de promotion des femmes entrepreneurs dans les marchés publics doit commencer au niveau des ménages. Des questions telles que "comment pouvons-nous leur inculquer et les encourager à faire entendre leur voix auprès des décideurs politiques afin de répondre à leurs préoccupations". La question est importante car les perceptions de l'enfance sur les enfants de sexe féminin ont un impact sur la perception de se battre pour que leurs voix soient entendues au niveau de l'élaboration des politiques.
Pour aller de l'avant, le Dr Gezahegn a suggéré les mesures suivantes :
- Faire une campagne adéquate,
- Campagne au niveau de la famille pour changer la perception que les enfants de sexe féminin doivent être passifs, mais être proactifs dès le début de leur vie.
- La nécessité de communiquer sur les politiques et les réglementations concernant les femmes entrepreneurs.
Pour aborder les trois questions ci-dessus, il serait important de formuler des stratégies et de mener des campagnes significatives.
Il a conclu son intervention en rappelant aux participants comment la campagne sur le café menée par Oxfam dans le monde entier a été couronnée de succès. Elle était basée sur des stratégies de campagne adéquates.
Le Dr Gezahegn a conclu en disant que la promotion de l'implication des femmes entrepreneurs dans les marchés publics dépend en partie de leur état d'esprit.
4.3 Mrs. Mesenbet Shenkute –
Mme Mesenbet a mentionné que le rôle de la Chambre a traditionnellement été d'être un pont entre le secteur privé et le secteur public. Elle s'efforce d'amener les préoccupations du secteur privé à la table des discussions avec les institutions du secteur public.
Les femmes entrepreneurs représentent 40 % de l'ensemble des membres de la Chambre de commerce et des associations sectorielles d'Addis-Abeba. Ainsi, pour sa chambre, la question des femmes entrepreneurs a été l'un des principaux domaines d'intervention.
Elle a indiqué la nécessité de travailler avec des défenseurs des droits des femmes comme CAWEE, ainsi que de participer à des programmes de formation pour les femmes.
Quant à sa chambre, elle a indiqué qu'en travaillant sur l'autonomisation économique des femmes, elle peut collaborer étroitement avec les banques et mener des études pour influencer les politiques et réglementations gouvernementales.
Discussion en plénière :
L'un des participants, de l'Association éthiopienne des professionnels de la passation de marchés et de la gestion des actifs, a indiqué que si la passation de marchés publics est une question de rapport qualité-prix, elle a également des objectifs sociaux en termes d'équité entre les sexes, en donnant la préférence aux femmes entrepreneurs. Selon lui, dans le cas de l'Éthiopie, les éléments suivants seraient importants :
- La nécessité de mettre en place des entreprises appartenant à des femmes ;
- Étant donné que la loi sur les marchés publics fixe un seuil de capital pour participer aux appels d'offres, les questions d'autonomisation des femmes doivent être abordées pour atténuer l'impact de la loi sur les femmes ;
- Il est nécessaire de professionnaliser les femmes entrepreneurs, par le biais de formations de renforcement des capacités ;
- Professionnaliser le personnel du secteur public dans les domaines de la préparation et de l'évaluation des appels d'offres ;
- incorporer des préférences pour les femmes dans les processus de marchés publics.
La discussion en plénière a indiqué qu'un soutien complet est nécessaire pour préparer les femmes entrepreneurs à participer de manière significative aux processus de marchés publics.
Remarques de clôture :
Le discours de clôture du petit-déjeuner a été prononcé par S.E. Roman Tesfaye, ancienne Première Dame de la République fédérale démocratique d'Éthiopie et PDG de la Fondation Hailemariam et Roman.
S.E. Roman a commencé par dire qu'il n'y a peut-être aucun problème à obtenir le soutien du gouvernement. Ce qu'il faut, c'est poser la bonne question et contacter la bonne institution. Elle a déclaré que la question de l'implication des femmes entrepreneurs dans la politique des marchés publics est une question d'accès aux femmes, car si on leur donne l'accès, les femmes peuvent certainement être à la hauteur. Elle a évoqué la participation réussie des femmes fournisseurs de denrées alimentaires dans le système d'alimentation scolaire. Elle a également mentionné le succès de ses efforts de collaboration avec CAWEE pour connecter les femmes à faible revenu au marché de l'exportation.
Enfin, elle a félicité le CAWEE et sa directrice Mme Nigest pour les efforts déployés afin d'améliorer la participation des femmes dans le système éthiopien des marchés publics.
(Ce rapport a été rédigé par CAWEE.)