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Très tôt après la sortie de la colonisation, l’industrie n’a cessé d’être au centre des stratégies et des politiques de développement en Tunisie. Elle a été le moteur de la transformation du paysage économique et social et le socle de la modernisation de la Tunisie grâce à sa contribution dans la création d’emplois et à l’accélération des exportations.

Cependant, nous assistons aujourd’hui à une phase de désindustrialisation qui pourrait être en faveur de "partenaires" privilégiés comme la Turquie ou la Chine, par manque de compétitivité et de productivité. Une remarquable baisse de rendement dans le secteur industriel a engendré un creusement du déficit commercial en Tunisie de 3.793,2 millions de dinars tunisiens avec des exportations de 11.846,4 MDT de et des importations de 15.819,6 MDT vers la fin du premier semestre de 2019.

D’une part, on note une hausse considérable de l’exportation des produits miniers, phosphates et dérivées (75.8%). D’autre part, une baisse des exportations de l’agriculture et de l’agro-industrie de 9,9% a été enregistrée suite à la baisse des ventes d’huile d’olive.

Afin de remédier à cet écart grandissant, une option à envisager serait d’accorder des facilitations financières qui installeraient un climat incitatif à l’industrie en Tunisie et qui encourageraient l’activité des hommes d’affaires. Il est à noter que l’industrie (secteur secondaire) représente 23,12% du PIB et emploie 42,70% de la population active, alors que le secteur des services (secteur tertiaire) emploie 43,79% de la population active du pays et contribue à 63,6% du PIB.

Selon les tunisiens, quel avenir pour la politique industrielle et tertiarisation de l'économie ? Voici l’une des questions qui sera abordée et débattue lors de la présentation de l’enquête SIGMA-KAS.