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Ouverture du congrès par Laroussi Mizouri, Président du Forum du dialogue des civilisations, religions et cultures, Rafâa Ben Achour, Professeur de droit à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, et Samia Fekih Ahmed, Chargée de programme du bureau de la Konrad-Adenauer-Stiftung à Tunis. "La question n’est pas de savoir quelle importance accorder à la religion, mais plutôt quel cadre de référence appliquer quand il s’agit de créer l’Etat ?"

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Première séance du congrès présidée par Rafâa Ben Achour. Les questions de la "Notion du pouvoir dans le Coran", de "l'Etat des lieux et des problématiques de la relation entre Religion et Etat en Tunisie", de "l'exemple de Khair-Eddine" et de la "Notion de l'Etat dans l'Islam politique moderne" ont été abordées respectivement par Mokthar Labidi, Asma Nouira, Boubaker Belhadj et Mustapha Touati.

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Les séances scientifiques ont été rythmées par les questions et les interventions des participants.

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Lors de la deuxième séance sur la relation entre Religion et Etat, présidée par Laroussi Mizouri, Khaled Choukat a présenté aux participants la vision progressiste de l'Islam selon Bourguiba, pendant que Ridha Chennoufi a mis en évidence les relations entre Religion, Etat-Nation et Raison publique.

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Ces deux présentations ont été suivies par l'intervention de Frank Fregosi, Directeur de recherche au CNRS d'Aix en Provence, sur la perception des deux côtés de la Méditerranée des notions de Religion, Etat et Démocratie.

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Les pauses ont également été l'occasion d'échanges entre intervenants et participants.

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Troisième et dernière séance de la première journée du congrès, présidée par Ridha Chennoufi.

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Bernd Thum, Professeur à l'Université de Karlsruhe, Allemagne, présenta l'évolution historique de la relation entre Religion, Etat et Démocratie.

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Son intervention a été suivie par celle de Michele Brondino, Directeur de l'Encyclopédie de la Méditerranée, Milan, Italie. Il présenta un des défis du XXIe siècle, soit celui de la citoyenneté comme un rempart contre l'instrumentalisation des identités religieuses.

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La deuxième journée du congrès, après la question de la relation entre Etat et Religion, a été consacrée à la relation entre Religion et Démocratie. La première séance, présidée par Boubaker Belhadj, s'est notamment concentrée sur la question de la culture démocratique dans les pays du Printemps arabe et celle de l'instrumentalisation de l'Islam. Sont intervenus respectivement Sameh Hamdi et Naji Jalloul.

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Cette première séance a également été marquée par la présentation de Ismail Samai, Professeur de l'Université de l'Emir Abdelkader, Alger, Algérie, au cours de laquelle il présenta une approche historique de l'évolution de la relation entre Religion et Démocratie en prenant l'exemple de l'Algérie.

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La deuxième séance de la journée, présidée par Feiza Kefi, a porté notamment sur le rapport entre Femmes, Religion et Participation (intervention de Mouna Kraiem), sur la question du port du voile dans la Tunisie postrévolutionnaire (intervention de Iqbal Gharbi) ainsi que sur celle de la relation entre Religion et Mondialisation (intervention de Sarra Jouini).

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La question de l'instrumentalisation de la Religion a notamment soulevé la question d'actualité du port du niqab au cours des débats.

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La dernière séance du congrès, présidée par Iqbal Gharbi, s'est centrée sur le rapport entre Religion et Politique et ses dimensions à la fois sociales et culturelles. Hafeda Mebarek, Professeur à l'Université Emir Abdelkader, Alger, Algérie est intervenue à ce sujet sur la dualité entre religieux et profane.

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Ses propos ont été complétés par Salam Tawil, Professeur à l'Université Mohamed V, Rabat, Maroc, qui s'est penché sur la question du rôle de la réforme religieuse dans l'appropriation entre la politique et la religion.

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Le congrès s'est terminé sur les conclusions et les recommandations de Taieb Baccouche, ancien ministre de l'éducation et actuel secrétaire général de Nidaa Tounes. Revenant sur le débat autour du port du niqab, il déclara «N’étions-nous pas musulmans avant que le port du niqab ne se répande en Tunisie?».

D’éminents experts tunisiens et internationaux ont pris part à ce congrès dont l’ouverture a été assurée par une allocution de Professeur Rafâa Ben Achour. Ce dernier a rappelé que la religion de l’islam est une religion de paix, qui ne tolère aucune violence et qui encourage au contraire à la réconciliation.

Durant les deux jours du congrès, les experts et académiciens présents ont pris la parole afin de débattre de thèmes importants tels que les dimensions sociales et culturelles de la relation entre la religion et la politique. Chaque session scientifique a été suivie d’un débat avec l’audience composée en majorité par des activistes de la société civile.

Ces débats ont été très animés et ont permis de soulever plusieurs points en rapport avec la dualité entre la Religion et l’État. Ces discussions ont été une occasion de démontrer que la compréhension des notions de la Religion et du Djihad, par exemple, est encore erronée en Tunisie. Aussi, les participants ont insisté sur la nécessité de faire face aux partis politiques qui ne croient pas à la notion de l’État.

Le congrès s’est clôturé par les recommandations du comité d’organisation qui a mis l’accent entre autres sur l’incitation à l’organisation de prochains congrès en partenariat entre le Forum du dialogue des civilisations, religion et cultures et la Konrad-Adenauer-Stiftung, et ce dans l’optique d’échanger les expériences, de concrétiser le lien étroit entre les figures de développement sur les plans concret et abstrait. Le comité a insisté également sur le désir de ces institutions à adopter le côté scientifique et culturel comme une composante des constituants de la modernisation de la société.

Le congrès et son sujet ont été repris par les médias tunisiens, notamment par le journal la Presse. Vous trouverez l'article en question ici.