Discussion
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L’administration publique pose donc un problème au niveau des équilibres macroéconomiques : le pourcentage de la masse des salaires en pourcentage du PIB de la Tunisie est parmi les plus élevées au monde, des caisses sociales accusant un déficit record et des entreprises publiques peu performantes représentant un fardeau supplémentaire à l’Etat…
Paradoxalement, cet effectif de fonctionnaires, en croissance depuis 2011, fournit un service en deçà des attentes. En effet, l’administration publique est perçue comme un facteur principal dans la dégradation du climat des affaires et un obstacle majeur au développement des entreprises. A défaut d’évolution et d’amélioration, la majorité des réformes n’auront qu’une incidence minime sur l’environnement économique, la relance de l’investissement ou la baisse du chômage.
Dans ce cadre, le CJD et la KAS ont lancé depuis 2016 une enquête annuelle pour mesurer la perception et la satisfaction des PME tunisiennes par rapport aux administrations publiques. A travers cette enquête les dirigeants de PME évaluent les administrations publiques en termes d’efficacité, de qualité d’accueil, de rapidité du service, de clarté des procédures et de digitalisation.
Les résultats de l’étude et le classement des administrations publiques tunisiennes de l’année 2018 seront présentés lors de cette rencontre débat, et seront suivis d’un panel de discussion qui essaiera d’aborder la thématique de la réforme de l’administration sous ses multiples angles.