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Depuis l’indépendance, la Tunisie a signé et ratifié plusieurs traités internationaux relatifs à l’environnement, à savoir la convention de Londres (1973), la convention de Barcelone (1976) pour la lutte contre la pollution ainsi que des dizaines d’accords tels que l’accord régional conclu en 2005 à Alger. Ces conventions ont non seulement influencé les orientations de la politique et des programmes nationaux mais aussi l’arsenal législatif et réglementaire relatif aux aspects environnementaux. Mais à quoi servent ces textes si dans la réalité, peu ou rien n’est fait pour pallier la dégradation de l’environnement et les souffrances de la population ?
Durant les années 70, Gabès s’est distinguée par ses belles plages ensoleillées, son Golf était une pépinière de poissons où venaient se reproduire plus de 270 espèces. De nos jours, la majorité d’entre-elles ont disparu pour atteindre les 70 espèces. Plusieurs associations ont vu le jour après la révolution pour alerter contre le problème de la pollution et le désastre écologique que subit cette région. Toutefois, le secteur industriel de Gabès spécialisé dans l'industrie chimique qui génère des déchets dangereux pour la santé, notamment par le traitement des phosphates (déchets : organiques, minéraux ou à risques infectieux), reste un pilier de l’économie locale.
Le défi pour Gabès consiste donc à trouver des solutions pour endiguer la dégradation de son environnement qui a un impact négatif sur la qualité de vie des populations tout en préservant la prospérité économique de la région. La rencontre-débat organisée par la KAS et l’ATEN sera une opportunité pour les différents acteurs engagés de la société civile impliqués dans ces questions à Gabès de formuler des recommandations pour la politique.