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Discussion

« Réforme de l'éducation : une nécessité pour le développement »

La Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) et le Forum de l’Académie Politique (FOAP), organisent une rencontre-débat ayant pour thème la réforme de l'éducation.

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La réforme est un choix légitime pour un pays conscient de l'évolution de la société et du contexte international. La Tunisie, pays dont le capital humain est la ressource essentielle et la force motrice du développement, a valorisé depuis l'indépendance ce capital. Cette valorisation a été tributaire de l'éducation et de la formation à travers un système scolaire adapté aux réalités économiques et sociales, de l'époque, et donc capable de contribuer de manière décisive à la réalisation des objectifs de développement fixés par l’Etat moderne. Cependant, depuis deux décennies des écarts se font ressentir entre ce que le système éducatif tunisien produit et ce dont le pays a besoin s'il veut mener à bien ses objectifs de développement actuels et futurs.

Dans un entretien accordé à l'agence TAP, M. Hatem Ben Salem, ministre de l’éducation a indiqué que la réforme de l’enseignement "est devenue une nécessité impérieuse pour faire sortir ce secteur de sa situation actuelle marquée par une mauvaise qualité dont pâtissent des centaines de milliers d’élèves ainsi que par la mauvaise gestion des ressources humaines et la précarité de l'infrastructure." Le classement des performances des systèmes éducatifs, réalisé par le Programme International pour le suivi des élèves (PISA), corrobore les propos du ministre puisque la Tunisie occupe toujours le bas du tableau (65ème place sur 70 pays concernés). Quant au niveau d'acquisition des apprentissages, les résultats de 2018 montrent qu’il est faible dans notre pays. Comme le confirme le programme des Nations Unions pour le développement (PNUD), il n'y a pas de développement véritable d'une nation sans une bonne éducation. De ce fait, un pays ne peut prétendre au développement sans avoir atteint au minimum un taux de scolarisation de 70% et un taux d'alphabétisation de 40%. Il est donc vital d'améliorer la qualité de l'enseignement et d'assurer son efficacité, notamment, en réussissant l’objectif d’incorporer dans notre enseignement les acquis de la révolution technologique qui caractérise notre époque. Et il est tout aussi vital de cerner les défis et de définir les objectifs que devrait se fixer la Tunisie actuelle pour réussir la nécessaire réforme de l’éducation.  Sans quoi, l’entrée résolue dans la modernité serait compromise.

In fine, l’enjeu de la réforme de l’éducation exige :

  • une formation de la population scolaire au raisonnement, à l'effort critique et à la culture de l’initiative ;
  • une éducation civique fondée sur l'attachement à la patrie et aux valeurs de respect, de tolérance et à la rigueur mentale et professionnelle ainsi que  l'ouverture sur les civilisations du monde,
  • réhabiliter l'enseignement professionnel;
  • la révolution numérique au service de la pédagogie; et
  • la condition socio-professionnelle du corps enseignant.

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Dr. Holger Dix

Dr. Holger Dix

Directeur du programme régional du dialogue politique en Afrique subsaharienne, Directeur par intérim du bureau de la fondation en Afrique du Sud

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Slim Jaoued

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Chargé de Programme pour la Tunisie

slim.jaoued@kas.de

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