Professeur Ntumba Luaba. Photo Radio Okapi

Dans le cadre de la podcast-série de la Fondation Konrad Adenauer au Congo, Mme Miryam Ilunga, Assistante à la Fondation Konrad a eu à faire une interview avec un Professeur de Droit international public à l’Université de Kinshasa, Docteur en droit de l’Université de Nancy, il a entre autres exercé les fonctions politiques de député, Vice-Ministre de la Justice, Ministre des Droits humains, et à nos jours il a été nommé au poste de Coordonnateur du panel chargé d’accompagner la mandature de la RDC à la Présidence de l’Union Africaine pour l’exercice 2021-2022, le Professeur Alphonse Ntumba Luaba, ​​​​​​​sur le thème de l'Union Africaine,  son Agenda 2063, de sa présidence en 2021 qui sera occupée par le Président Félix Antoine Tshisekedi, vous pouvez l'écouter ici​​​​​​​.

Bonjour Professeur.​​​​​​​

Professeur A. Ntumba Luaba : Bonjour Madame Ilunga Miryam.

KAS KONGO : Alors Professeur, l’Afrique a besoin d’une forte croissance économique, et d’une autonomie, ça on le sait, il existe une taxe qui a été adoptée en 2018 au sein de l’Union Africaine sur les importations. Pensez-vous qu’elle sera finalement contributive à cette indépendance du continent africain face à l’aide des autres continents. Et également, quels sont selon vous les secteurs et axes prioritaires dans le redressement du continent africain ?

Professeur A. Ntumba Luaba : Vous savez, cette taxe est fondamentale parce qu’elle constitue la première ressource financière propre au continent africain, propre à l’Union Africaine qui jusqu’alors ne dépendait que des contributions des états membres, lesquelles cotisations étaient souvent versées en retard ou pas du tout versées. D’où l’Union Africaine, anciennement OUA s’est retrouvée devant une montagne d’arriérées qui paralysaient pratiquement son fonctionnement et qui accroissait sa dépendance vis-à-vis des partenaires extérieurs comme l’Union Africaine, d’autres bailleurs et finalement sa vulnérabilité.

L’axe prioritaire fondamental demeure la paix et la sécurité. Vous savez que nous avons des gros problèmes de paix et de sécurité sur le continent au sein de plusieurs pays africains, nous allons voir le Sahel ; la Corne de l’Afrique, l’Est de la RDC ; il y a des pays qui ne sont pas encore tout à fait stable comme la République Centrafricaine, nous avons aussi des problèmes au Soudan et nous sommes inquiets de la situation en Ethiopie qui est le pays du siège et avec le problème tigréen qui risquerait de se régionaliser. D’où nous allons continuer, poursuivre le thème qui a marqué l’année de présidence du Président Sud-Africain, Cyril Ramaphosa, et qui se termine cette année et qui sera réveillé par le Président Félix Antoine Tshisekedi, faire taire les armes, il faut poursuivre cet aspect-là.

Quant à d’autres priorités, Madame, il y a la réalisation de la zone continentale de libre-échange. On a constaté quand même qu’il y a des régions qui commercent de plus en plus entre elles comme l’Afrique de l’Ouest, mais l’Afrique ne commerce pas suffisamment avec elle-même, l’Afrique n’est pas suffisamment reliée à elle-même, l’Afrique n’est pas suffisamment interconnectée, d’où l’importance que la Présidence de la RDC attache également aux infrastructures et aux communications pour permettre aux biens et aux personnes de circuler. Et aux personnes il faut faciliter la circulation en installation en Afrique, parce que lorsqu’on se connait on va se consolider et il y a beaucoup des préjugés qui vont tomber, on va apprendre à vivre ensemble, et selon la philosophie de Mobutu, on aura conscience qu’on est ensemble, on est tous concerné par la situation et le sort de l’Afrique.

L’année prochaine, je vais insister là-dessus, est aussi placée sous le thème par l’Union Africaine, de la culture, des arts, et du patrimoine. Donc il y aura beaucoup d’activités autour de cela et notamment le lancement d’un grand musée Africain. Le thème cher au Président de la République Félix Antoine Tshisekedi va se retrouver aussi mis en exergue au niveau de l’Union Africaine, c’est-à-dire la consolidation de l’état de Droit, la promotion des Droits de l’homme, la consolidation du pouvoir judiciaire et parlementaire, je ne sais pas si vous voulez plus de détail là-dessus, je pourrais vous les donner.

KAS KONGO : Vous balayez quelques de mes questions, je suis très contente comme ça je n’aurais plus à les poser, Je vous écoutais calmement. Peut-être, vous avez tout à l’heure parlé de ce thème qui a été annoncé lors du quatrième anniversaire du mois d’amnistie en 2020, c’est-à-dire faire taire les armes et créer des conditions propices au développement de l’Afrique. Peut-être nous aimerions savoir quelles sont les résolutions qui ont été prises lors de cette célébration, vous en avez déjà évoqué quelques-unes.

Professur A. Ntumba Luaba : Vous savez que la Présidence sud-africaine qui a commencé sur ce thème et qui a quand même donné beaucoup de résultats, a été handicapée par le surgissement de la pandémie de Covid 19. Et finalement l’accent était mis sur la lutte contre cette pandémie, et a aussi dispersé un peu les moyens, heureusement qu’un fond de lutte contre la pandémie a été rapidement mis en œuvre, heureusement que nos partenaires ont mis aussi en veilleuse le payement des intérêts de la dette, mais le problème c’est la récurrence du phénomène terroriste que menacent ces terroristes, que ce soit dans les pays du Sahel, que ce soit à l’Est de la RDC où cela se manifeste et malgré nos partenariats avec les Nations Unies, du fait que certains pays européens, le mal est récurrent et rampant et il se manifeste, vous le savez de façon inattendue, alors il y a ces efforts que vous avez remarqué de régionalisation pour faire face à cette, j’allais dire pandémie de terroriste, il y a également le partage d’informations des renseignements qui est de plus en plus poussé, il y’a la mutualisation des moyens militaires comme cela se fait au Sahel et dans l’accord de l’Afrique, l’Union Africaine est très présente avec ces forces qui devenant des pays membres et qui ont contribué  suffisamment à stabiliser l’Union Africaine. Nous allons continuer et nous allons continuer dans ce sens mais demeure toujours l’opérationnalisation de la force africaine en attente, vous savez que par région, il est prévu une force africaine vacante mais qui manque des moyens qui doit constituer une sorte d’armées de l’union africaine, et cela on doit y mettre l’accent et la RDC ne pourra jouer un grand rôle sur ce plan de la paix qu’en stabilisant également l’Est de la République Démocratique du Congo et nous pensons que le Président ne veut pas s’investir là-dedans d’avantages, et partager notre expérience et nous permettre de jouer un rôle stabilisateur, parce que les africains finalement qu’est-ce qu’ils nous disent ? les Africains nous disent avec un Congo stable, un Congo fort, un Congo uni,  un Congo développé, nous aurons une Afrique stable, une Afrique forte, une Afrique encore plus unie, une Afrique développée. Ils nous disent qu’il y a une attente de la RDC, du Congo en Afrique, le Congo a été longtemps absent, le Congo est de retour. Madame, permettez-moi de vous dire que le grand savant égyptologue, Cheikh Anta Diop, dans son livre sur la fédération africaine où il voyait une Afrique unie, développée, il voit le Congo comme le poumon, le poumon industriel, le poumon énergétique avec le Grand Inga, le poumon environnemental, le poumon scientifique mais c’est aussi un poumon culturel comme vous le savez de l’Afrique.  Laissez-moi ajouter juste pour dire que Kwame Nkrumah, dans sa vision des Etats-Unis d’Afrique, il situait la capitale de ces Etats-Unis d’Afrique au centre de l’Afrique, c’est-à-dire au Congo. Et l’année prochaine, Kinshasa doit pouvoir s’habiller de sa plus belle robe parce qu’elle sera la capitale africaine, Kinshasa sera la capitale de l’Afrique, le cœur de l’Afrique va battre à partir du Congo et essentiellement à partir de Kinshasa.

KAS KONGO : Merci Professeur, en tout cas c’est une très bonne nouvelle, c’est une très bonne nouvelle. Vous avez énoncé, vous avez cité cet auteur qui parle du Congo comme étant également un poumon industriel, Cheik Anta Diop, si alors si on doit parler de l’Agenda 2063, évidemment il y a des projets phares qui ont été annoncés, on parle du réseau intègre de transport à grande vitesse qui est un très grand projet, on parle du passeport africain, on parle également de la mise en œuvre du barrage Inga et également d’une Université virtuelle en ligne. La question est celle de savoir est-ce qu’il y a un début des travaux par rapport à tout ça ?

Professeur A. Ntumba Luaba : Madame, cette question-là demande aussi une grande mobilisation des ressources et des moyens, comme le Grand Musée africain dont on parle, dont on devrait connaître le lancement sous la Présidence de notre président Félix Antoine Tshisekedi l’année prochaine. Donc nous allons travailler aussi à la mobilisation des ressources, à la mobilisation des moyens pour la réalisation de tous ces projets là et nous pensons aussi que par d’autres voie également, que nous allons contribuer au renforcement de la coopération judiciaire au plan africain, et nous allons aussi contribuer à la mise en œuvre de cet instrument fondamental qui est la convention de lutte contre la corruption, du blanchiment d’argent. En Afrique il y a une convention de l’Union Africaine, et nous pensons que tous ces instruments là nous permettrons de limiter la fuite des capitaux, d’augmenter progressivement les ressources et de pouvoir réaliser tous ces grands projets notamment de corridor africain. Il faut relier l’Afrique à elle-même, et je pense que le Congo est de toute les Afriques, le Congo touche à l’Afrique de l’Est, à l’Afrique de l’Ouest, à l’Afrique Australe, elle est de toutes les Afriques, alors c’est une plaque tournante et c’est pourquoi, le pont sur le fleuve Congo comme le port à l’eau profonde nous est indispensable, parce que le pont sur le fleuve Congo permettra de relier l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Ouest par route en passant par la RDC pour atteindre la RDC.

KAS KONGO : D’accord professeur, Merci pour cette réponse-là, c’est un grand travail et ça tombe bien car vous êtes Coordonnateur du panel chargé d’exécuter ces projets lors de la présidence de Félix Antoine Tshisekedi en 2021, et vous avez parlé de, vous avez mis un accent sur la mobilisation des ressources pour justement réaliser ces projets, aujourd’hui on voit l’apport du FMI dans les Etats africains, alors qu’il existe au sein de l’Union Africaine des institutions économiques à savoir le Fond Monétaire Africain, la Banque Africaine D’investissement, et la Banque Centrale Africaine. Quels sont leurs apports justement pour ces projets ?

Professeur A. Ntumba Luaba : Madame, il y a à part la BAD, ce que vous voyez comme le Fond Monétaire Africain, ou autre institution qui est comme la Banque Mondiale qu’on appelle la Banque Africaine D’investissement ainsi de suite, laissez-moi vous dire vraiment honnêtement c’est sur papier, le Fond Monétaire Africain c’est sur papier, c’est dans l’acte constitutif de l’Union Africaine. Mais je pense qu’il nous faut compter plus sur la Banque Africaine de Développement qui est un partenaire sûr et qui est d’ailleurs présente dans tous les pays membres, qui est dans beaucoup d’investissements, je crois qu’il est aussi bien concerné par Inga que par le pont sur le fleuve Congo, et j’espère que la BAD est aussi sollicitée pour la construction, la réhabilitation de nos grands ports y compris le port en eau profonde de Banana. Mais c’est ça un peu le problème de l’Afrique, je dois vous dire qu’on a beaucoup plus parlé qu’agit, il y a eu beaucoup de paroles, mais je ne dirai pas peu d’actes parce que l’Afrique actuelle dégage beaucoup plus de volonté, il y a des leaderships nouveaux en Afrique, même au niveau des chefs d’états, au niveau de la société civile, de la jeunesse, des femmes, c’est l’Afrique qui bouge, c’est le Congo qui bouge, et plus le Congo bougera, plus l’Afrique bougera aussi.  Et ce rêve de l’Agenda de 2063, j’étais là au moment de l’adoption, je voyais un grand rêve, un rêve grandiose. Mais un peuple qui rêve ce n’est ne pas mauvais, mais un peuple qui ne fait que rêver, c’est ça qui est mauvais. Mais un peuple qui rêve et qui agit, qui se met débout pour concrétiser ses rêves et bien, ira loin. Et Madame, vous avez parlé de l’immensité de la tâche, il ne faut pas que l’immensité de la tâche nous fasse, nous immobilise, ou nous tétanise, c’est face à l’immensité de la tâche que nous devons nous dire, nous devons être à la hauteur, à la hauteur des défis, nous devons nous mettre débout et commencer. L’immensité de la tâche et la noblesse de la tâche, c’est l’exaltation pour l’accomplir, et nous devons travailler à la réussite de la mandature de la RDC, de notre Président de la République, et sera la réussite de l’Afrique. Il faut que le passage du Congo tant attendu, parce que le dernier de l’organisation de l’Unité Africaine s’est tenu en 1967 du temps du Président Mobutu et depuis lors beaucoup de décennies, et nous pouvons dire que l’Afrique est de retour et que l’attente de la RDC sera satisfaite.

KAS KONGO : Absolument, Merci Professeur. Vous avez mis un accent sur le fait que l’Afrique doit réussir, et avec elle tous les Africains bien évidemment. Aujourd’hui il y a une question très sensible qui est la question des migrations, on remarque que des nombreux migrants décèdent tous les jours en mer, alors la question c’est celle de savoir, est-ce qu’au niveau de l’Union Africaine il existe une commission qui s’occupe de cette question ou des discussions en termes de solutions ?

Professeur A. Ntumba Luaba :  Madame, c’est un peu la grande tragédie, je me suis toujours dis que l’Afrique ne doit pas assister impuissante, à la vue de ces enfants qui partent et qui n’arrivent nulle part et dont la Méditerranée ou l’Océan Atlantique se transforme en cimetière marin, abyssale. Et à cela j’ajouterai aussi, c’est un peu l’eau, les inondations ici et là, nous assistons aussi à peu près impuissants, mais heureusement j’ai vu qu’il y a une préoccupation de créer au niveau de l’Union Africaine, une organisation s’occupant des migrants africains, j’espère qu’il va voir le jour et sera efficace. Mais laissez-moi ajouter à cela parce que j’ai toujours vu très touché nos jeunes filles, nos jeunes africaines filles et mamans, à certains aéroports, Addis Abeba et ailleurs, partir, excusez-moi du terme, comme des propos humains, vers certains pays, où dès qu’elles arrivent, passeports ravi et tout ça, elles sont transformées presque en esclaves domestiques. Cela aussi doit nous préoccuper, nous devons en faire vraiment une préoccupation. Et bien la première chose à faire c’est de créer de l’emploi pour nos jeunes, de donner de l’espérance pour nos jeunes, de leur faire comprendre que l’Afrique a beaucoup, énormément de ressources, en commençant par sa population, par sa jeunesse. Et j’ai foi dans le nouveau leadership que je vois se pointer au niveau de l’Union Africaine, comme au niveau des Etats Africains, ça bouge de plus en plus au niveau de nos sociétés civiles, de la jeunesse, et des femmes. Il ne faut pas étouffer la voix de la jeunesse, la voix de la société civile, la voix des femmes, ce sont autant des énergies qu’il faut voir, pouvoir canaliser et dans le sens de leurs contributions à l’émergence de l’Afrique, dont la RDC sera porte-parole, porte-voix dans toutes les enceintes à travers le monde.

KAS KONGO : Absolument Professeur, ce sont des bonnes résolutions que nous espérons voir dans évidemment les prochaines années. Je vais chuter rapidement sur notre dernière question Professeur, en Europe il y a l’Euro, aux Etats-Unis il y a le Dollar, alors où en sont les discussions au sein de l’Union Africaine sur la monnaie unique en Afrique ?

Professeur A. Ntumba Luaba : Sur la monnaie unique en Afrique, au niveau de l’Union Africaine, je dirais que c’est encore au niveau des papiers, des résolutions, et des paroles, mais si nous regardons du côté de l’Afrique de l’Ouest de la CDAO, il y a déjà l’Union Economique et Monétaire qui a cette monnaie unique, commune, le franc CFA. Ce franc CFA est en train de se détacher de la France, de s’autonomiser, mais au-delà de cela, il y a ce qu’on appelle je crois l’ECO, bon, la dénomination je crois que le Nigéria a proposé peut-être une autre dénomination, mais il y a une monnaie régionale qui est en gestation et probablement que le problème de Covid a un peu freiné les efforts, mais là aussi, il faut toute une politique de convergence monétaire, de discipline monétaire, de politique commune au moins harmonisé.

Vous avez parlé passeport, Madame, le passeport africain que vous veniez d’évoquer, évidemment ça été distribué de façon symbolique aux chefs d’Etats, et de gouvernements, je ne sais même pas s’ils s’en servent, et aux cadres de l’Union Africaine. Et bien on devrait aller de plus en plus vers des mesures de facilitation, pour que les enfants de l’Afrique puissent se promener à travers l’Afrique, qu’il ne soit pas plus facile d’aller dans tel ou tel pays d’Europe que d’aller dans tel pays africain, et là je crois que les pays de l’Afrique de l’Ouest, les pays de la SADC font des avancées. Mais n’oubliez pas que malgré toutes les difficultés, malgré tous ce que nous avons connu, la carte CPGL (Communauté Economique des Pays des Grands Lacs), parce que j’ai travaillé un peu à la CPGL, entre le Rwanda, le Burundi, et la RDC on n’a pas besoin de visas, vous partez de Kinshasa, vous arrivez à l’aéroport de Kigali ou de Bujumbura avec votre passeport ordinaire, vous venez à Kinshasa on vous met le caché directement vous entrez. Mais dans toute cette zone là tout autour de nos lacs, au Burundi, au Rwanda, au nord et au Sud-Kivu ou dans les environs, on a une carte CPGL et qui vous permet de circuler sans problème. Et bien c’est ça, ce qu’il faudrait arriver à faire au niveau de l’Afrique. Tant qu’il y aura des barrières, on ne se sentira pas totalement africain, on ne se sentira pas très concerné et il faudrait aussi que le parlement panafricain joue vraiment son rôle de parlement panafricain, il faudrait aussi que la Cours de Justice des Droits de l’homme de l’Union Africaine devienne de plus en plus effective. Nous n’allons pas tout réaliser, mais nous pensons que la Présidence en exercice de l’Union Africaine par la RDC, puisse constituer un tournant majeur à tout point de vue une forte attente. Il y a des pays qui lors de notre réunion avec le Groupe Afrique des ambassadeurs africains à Kinshasa, il y a eu des recommandations par exemple qu’on puisse se préoccuper d’avantages des tensions qui existent, des tensions électorales, qu’on puisse faire en sorte qu’en Afrique, l’organisation des élections, évidemment on est en train de voir un mauvais exemple aux Etats-Unis pas nécessaire à suivre, mais que l’organisation des élections ne soit pas toujours un moment d’angoisse, un moment de terreur, un moment où les gens fuient pratiquement les pays, traversent la frontière, mais que ça puisse être un moment de sérénité, de paix, en sachant qu’il y a une alternance qui est en train de se réaliser, et que d’autres enfants du pays pourront remplacer d’autres enfants du pays pour faire avancer le pays.

KAS KONGO : Merci Professeur, sur ce nous vous souhaitons beaucoup de succès dans l’exercice de votre mandat, et nous vous remercions énormément pour cette interview. Au revoir.

Professeur A. Ntumba Luaba : Au revoir, c’est moi qui vous remercie beaucoup Madame Miryam Ilunga, ça été un plaisir pour moi.