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Réfléchir à l'introduction de la démocratie participative locale dans un pays comme la Tunisie oblige à faire un constat : celui du décalage entre l'importance des enjeux soulevés par la question de la participation, le consensus dont fait l'objet cette idée et la pauvreté des concepts et des moyens dont les acteurs disposent pour penser cette réalité nouvelle.
Certes le caractère démocratique d'un État exige que le peuple participe à l'exercice du pouvoir par l'introduction de dispositifs participatifs, mais ce rapprochement est-il automatique ? Les dispositifs participatifs ne cristallisent-ils pas une méfiance réciproque entre les groupes et les gouvernants ?
Les causes de ce scepticisme autour de la démocratie participative sont liées en grande partie à la crise de l'État- providence et des mécanismes de régulation économique et sociale, mettant en cause l'efficacité des politiques publiques et des institutions qui les définissent.
L'abstention d'une partie significative de l'électorat tunisien lors des dernières consultations politiques n'est-elle pas une expression d'un désintérêt à l'égard du principe même de représentation ?