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Veranstaltungsberichte

Rounds politiques de la KAS et du CJD - Les partis politiques face aux jeunes dirigeants

von Imen Nefzi

Round 3 - Formation et employabilité en Tunisie

Pour conclure la série de rounds politiques « les partis politiques face aux jeunes dirigeants » organisée par la Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) ensemble avec le Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise (CJD), c’est la question cruciale de la formation et de l’employabilité qui a été traité.

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Suivant le modèle des deux précédents, le troisième round a débuté avec une introduction au thème par la présentation d’une nouvelle étude sur le sujet. L’étude a ainsi dressé un portrait actuel de l’opinion que porte le monde des affaires sur le système tunisien de formation et la question de l’employabilité, qui dans l’ensemble se présente comme étant plus négatif. En effet, pour 57% des dirigeants d’entreprises les ressources humaines sont vues comme un obstacle au développement de leurs entreprises. De plus 61% s’accordent à dire que le niveau actuel des demandeurs d’emploi est mauvais et 42,6% rejettent la faute sur l’Etat et l’en jugent responsable. En ce qui concerne le système de formation en générale 70,8% en sont in-satisfaits. Pour le système de formation continue, l’insatisfaction s’élève à 38,3% et pour le système de formation professionnelle elle atteint les 42,6%. L’insatisfaction s’étend également aux performances de l’Etat en termes d’encouragement au recrutement avec 66,8% d’insatisfaits. Pour finir, les interrogés sont tombés d’accord à 80% sur la nécessité de réviser le système de formation initiale.

La modération a été assurée par Hassan Zargouni, Président du cabinet de conseil SIGMA Conseil. Il a ainsi posé des questions sur les solutions à mobiliser, dans le cadre de leurs pro-grammes économiques, en vue d’améliorer et de développer la relation entreprise et formation aux 6 représentants de partis politiques présents.

C'est le représentant du parti Al Joumhouri, Taieb Houidi, qui a ouvert le bal en proposant d’harmoniser les politiques publiques, notamment en remplaçant le Ministère de l’emploi par un Ministère du travail. Il a également affirmé qu’il existe une grande responsabilité du secteur privé dans le système universitaire. Enfin il a précisé que son parti est pour une intervention forte de l’Etat, avec une responsabilité partagée entre les différents intervenants.

La représentante de l’Union pour la Tunisie (UPT), Fatma Triki, a fait savoir que l’objectif de son parti est de diminuer le taux de chômage, essentiellement dans les régions intérieurs. Elle a précisé que la réduction du chômage sera traitée en mettant l’accent sur les catégories les plus touchées.

Dhraief Mohamed, représentant du parti Afek Tounes, a indiqué que l’absence de qualification est un des grands problèmes à l’origine du chômage. Il a précisé qu’il ne faut plus réformer mais plutôt changer de politiques et refaire l’école : les programmes, les horaires de la formation, en créant un équilibre entre l’enseignement général, l’enseignement professionnel et l’enseignement technologique et qu’il faut aussi changer le code travail, augmenter les salaires, créer des partenariats stratégiques avec de nombreux pays.

Salem Ben Romdhan, représentant du parti Nidaa’Tounes, a proposé un programme national des emplois avec une forte responsabilité de l’Etat en prenant en charge les salaires et la formation continue pendant deux ans des nouveaux diplômés embauchés par les entreprises adhérentes aux programmes. Afin d’absorber le flux de nouveaux diplômés l’outil principal est la relance de l’économie par l’investissement en tablant sur un taux de croissance de 4%.

Pour le parti Ennahdha, représenté par Lofti Oueslati, la problématique est très importante et l’emploi peut être traité à travers de 3 outils : la réforme du modèle de développement éco-nomique, la restructuration du système de ressources humaines (formation initiale, infras-tructure…) et l’activation du marché de l’emploi (micro entreprises, incitation pour le recrute-ment, formation complémentaires).

Mohamed Gargouri du parti Ettakatol a indiqué qu’il faut entretenir un référentiel métier en Tunisie, qui doit être disponible pour tous les acteurs (formateurs, entreprises …). Il a proposé de créer une adéquation entre l’offre et la demande, entre la formation professionnelle et la formation initiale mais aussi un équilibre entre la formation théorique et pratique.

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Affiche round 3 KAS Tunisie

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