La CDC et Konrad Adenauer renforcent les capacités des cadres de base des partis politiques à Boma - Bureau de la Fondation en République démocratique du Congo
Présentations & compte-rendus
« Ce séminaire a favorisé le débat politique, l’éducation civique et politique dans les provinces, le renforcement des capacités des organisations de la Société civile avec une attention particulière aux organisations féminines ainsi que l’appui aux capacités organisationnelles et électorales des partis politiques et la formation des coalitions politiques », a expliqué à lepotentielonline.com le Représentant Résident de la fondation Konrad Adenauer en RDC.
Etablie en RDC depuis 1967, la FKA a encouragé le dialogue politique par des débats radiodiffusés et télévisés sur des questions d’actualité, la prévention et la résolution des conflits ainsi que la publication des ouvrages sur des questions d’éducation civique et politique. Ainsi « le citoyen est protégé de l’arbitraire et des abus du pouvoir ; ce qui contribue alors à l’intégration politique à la légitimation du système politique ».
L’objectif de la FKA est de « revoir à la hausse le civisme politique en RDC », en ciblant essentiellement les cadres de base des partis politiques considérés comme des formateurs de la base.
A cet effet, le séminaire de Boma visait, à court terme, à établir un plan stratégique d’implantation et des méthodes de fidélisation des membres dans un parti politique, afin d’éviter « les caméléons politiques ».
L’autre but est, « à moyen terme, de prendre conscience que la vie d’un parti politique et son projet de société dépendent de chacun de ses membres et, à long terme, de comprendre que le financement des activités d’un parti politique revient à tous les membres du parti ».
Historique du pluralisme politique en RDC
Le député national Gilbert Kakwama kia Kiziki, président de la Convention des démocrates-chrétiens (CDC), qui a retracé l’historique de son parti, a encouragé les cadres de base des formations politiques formés à être actifs dans les acticités de leurs partis. Le professeur Pamphile Mabiala Mantuba Ngoma a axé son exposé sur le rôle et la fonction d’un parti politique en démocratie. « Si nous ne voulons pas retourner à un ordre politique caractérisé par le centrisme démocratique, il faut éviter de ridiculiser les partis politiques par des comportements primordiaux hostiles à l’esprit de corps et par des attitudes de vagabondages des mobilisatrices des militants », a-t-il recommandé. Il a indiqué que « les partis sont finalement des organisations volontairement formées qui offrent aux électeurs et à leurs membres la possibilité de participer à la vie politique, qu’ils transforment en influence grâce à la sélection du personnel politique ».
« Ces partis doivent demeurer des remparts de protection d’un ordre de liberté dans lequel chaque citoyen est protégé de l’arbitraire et des abus du pouvoir. Ce qui contribue alors à l’intégration politique à la légitimation du système politique », a souligné Pamphile Mabiala.
Caractéristiques des partis politiques congolais
Le professeur Abbé César Vumuka ku Nanga a stigmatisé le fait que « les partis politiques congolais sont composés d’hommes qui savent bien parler, mais souvent sans culture politique réelle, sans bureau d’études capables d’analyser les situations et les dossiers, sans amour de la patrie ». « Ils considèrent la politique comme moyen de se faire fortune et non comme service à rendre à la population. Ils sont généralement à base tribale et régionale», a-t-il déploré. Aussi, a-t-il exhorté les animateurs des partis politiques à « promouvoir la bonne gouvernance ; consolider la paix, la stabilité macroéconomique et la croissance ; améliorer l’accès aux services sociaux et à réduire la vulnérabilité, en combattant notamment le VIH/SIDA ». Le professeur Thierry Landu a planché sur « les techniques d’implantation des partis politiques et la fidélisation des membres » tandis que Me Didier Phola Mabiala a parlé du « financement des partis politiques ». A la clôture du séminaire, le représentant de la FKA a souhaité que « les Conclusions des travaux de Boma servent d’exemple aux partis politiques ».
Administration de la ville de Boma
La ville de Boma comprend 3 communes et un territoire avec des cellules. La commune de Nzadi est subdivisée en 4 quartiers : Boma-ville (4 cellules), Kikuku (3 cellules), Minkondo (4 cellules) et Mvuangu (4 cellules). La commune de Kalamu a 7 quartiers (Mao, Lukunga, Ngomuila, Bunzi, Tadi, Kutu, Kimbangu) et 56 cellules. La commune de Kabondo est constituée de 6 quartiers (Buanionzo, Lovo, Sekambote, Bunzi, Luki et Tshituzi). Assolongo, Boma-Bungu, Nzadi, Kalamu et Kabondo sont la cité et les secteurs du territoire de Muanda.
