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Congrès

Colloque Annuel: Management RH et l'Économie sociale du marché

 

Le 2 mai 2012, l’AGEF a organisé son colloque annuel en partenariat avec la KAS. Celle-ci a invité M. Frank Gotthardt, le Président adjoint du MIT au niveau fédéral (l’association des classes moyennes du parti chrétien allemand CDU/CSU).

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Détails

M. Guergachi, Président de l’AGEF, a ouvert la conférence en faisant référence au label « Produit en Allemagne » qui représentent le succès allemand. Le secret de la réussite allemande est le capital humain, dit-il. M. Reifeld, représentant résident de la KAS à Rabat, a introduit M. Frank Gotthardt en parlant de son engagement dans la politique du Land de Hesse et de sa vie professionnelle chez Merck (l’entreprise chimique et pharmaceutique allemand). M. Gotthardt a donné une présentation structurée sur l’économie sociale du marché en général et sur le fonctionnement et le succès de l’économie sociale du marché en Allemagne. Il a commencé avec la définition du concept, puis il a cité plusieurs exemples de mesures concrètes de l’Etat allemand. Enfin, il a souligné les avantages du concept en Allemagne. L’ancien boursier de la KAS, Gotthardt, a terminé sa présentation en résumant les points clés de l’économie sociale du marché.

Comment définir l’économie sociale du marché ? Est-ce qu’il s’agit de capitalisme ou de socialisme ? S’agit-il d’une troisième voie ? Selon M. Gotthardt la réponse est facile : c’est un système capitaliste parce que le marché est le point de référence ; les services sociaux sont secondaires. Comme l’histoire de l’économie sociale du marché est celle du néolibéralisme, l’Etat n’est en charge que de la fixation des règles et de l’établissement d’un cadre de marché. Il est nécessaire d’avoir un Etat fort pour fixer les conditions générales du marché et pour garantir ce système d’ordre. La démocratie est une présupposition pour le fonctionnement et pour la réussite de l’économie sociale du marché parce qu’il y a une forte interdépendance entre la société et l’économie. La classe moyenne allemande et les petites et moyennes entreprises (PMEs) sont les éléments centraux du succès de l’économie sociale du marché. La Chine, par exemple, n’est pas une démocratie et pas une économie sociale du marché en conséquence.

Les dix paramètres de l’économie sociale de marché sont :

1.la démocratie et l’Etat de droit

2.la préservation de la propriété privée

3.la concurrence

4.les responsabilités du marché et des entreprises (problème de la crise financière)

5.la stabilité du système socio-économique

6.les biens publics (l’éducation comme la base)

7.la solidarité (transferts financiers entre les régions et entre les classes sociales)

8.la préservation des règles du marché

9.la valeur garantie de la monnaie (problème de la Grèce)

10.le cadre du marché donné par l’Etat (pas d’intervention de l’Etat dans le processus du marché !)

Après avoir présenté le concept de l’économie sociale du marché, M. Gotthardt a continué avec la réalisation du modèle théorique en Allemagne. Selon lui, ce sont les personnes âgées et les jeunes qui souffrent le plus des conditions économiques mauvaises. Par conséquent, ce sont eux qui ont le plus besoin des services sociaux. Le taux de chômage est de 6% en Allemagne et le taux de chômage de jeunes est de 6,3% (environ 300.000 de jeunes chômeurs en Allemagne). Que peut faire l’Etat ? À quelles mesures est-ce que l’Etat allemand peut recourir pour créer une situation gagnant-gagnant, alors que la crise financière sévit en Europe ? M. Gotthardt a donné différents exemples, comme la rénovation des écoles, comme la subvention du chômage partiel, comme l’augmentation de l’âge de retraite de 65 à 67 ans. Le dernier point signifie un grand changement pour les professeurs et le secteur public, mais aussi pour les employés des secteurs qui demandent un travail physique dur (pompiers etc.).

À côté des possibilités de l’Etat, il y a aussi des limites de l’Etat. L’ancien président de la JU du Land de Hesse (organisation des jeunes du parti chrétien allemand (CDU)), Gotthardt a aussi mentionné les difficultés de la relation entre l’Etat et le marché en Allemagne. Il a donné des exemples pour trop d’engagement de l’Etat dans l’économie sociale du marché. Selon lui, les subventions de l’Etat pour l’achat d’une voiture représentent trop d’influence de l’Etat dans l’économie. Comme c’est l’Etat qui stimule la demande et pas le marché lui-même, l’Etat allemand se trouve en dehors de son rôle qui consiste à mettre en place l’ordre. Deuxièmement, le membre du parti chrétien allemand (CDU), Gotthardt a cité le système national de l’assurance sociale, maladie et dépendance qui est en déficit à cause du vieillissement de la société, à cause de l’augmentation des prix pour l’assistance médicale et à cause du manque de personnel qualifié. Il faut réformer le système.

Quels sont les piliers et les avantages de l’économie sociale de marché en Allemagne ?

- Les règles des syndicats sont centralisées.

- Il n’y pas de salaire minimum institutionnalisé par l’Etat, pas de SMIG en Allemagne.

- Il y a un système d’éducation structuré : neuf années d’éducation de base, puis une formation professionnelle ou le baccalauréat (avec des études après).

- La stabilité et la protection sociale s’accompagnent l’une l’autre.

- Les règles de l’Etat et ses interventions permettent de réguler les crises économiques (voir la crise financière en Europe). Cet engagement donne de la confiance aux investisseurs. Cela garantie de la continuité et de la stabilité de l’économie.

Après sa présentation, M. Gotthardt a répondu aux questions de l’audience, dont voici deux exemples :

1) L’économie sociale du marché est un système d’ordre, mais qui forme l’ordre?

M. Gotthardt: Le Maroc ne doit pas réinventer le système de l’économie sociale de marché. Il peut utiliser le système d’autres pays, par exemple celui de l’Allemagne. Le Maroc peut adopter les règles allemandes et le cadre allemand.

2) Qui a introduit l’économie sociale du marché en Allemagne ?

M. Gotthardt: L’introduction de l’économie sociale de marché a eu lieu après la Deuxième Guerre mondiale sous l’influence de Ludwig Erhard (« La prospérité pour tous »).

M. Reifeld: Bismarck et Hitler ont introduit des services sociaux mais pas l’économie sociale du marché parce que le Reich allemand et le national-socialisme n’étaient pas des démocraties. C’était après la Deuxième Guerre mondiale que la démocratisation et l’introduction de l’économie sociale du marché ont eu lieu. La démocratie et l’économie sociale du marché s’accompagnent l’une l’autre. Le concept de l’économie sociale du marché ne peut pas fonctionner sans un Etat démocratique.

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Lieu de l'événement

Marrakech

Contact

Dr. Helmut Reifeld

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Dr. Ellinor Zeino

Ellinor Zeino

Leiterin des Regionalprogramms Südwestasien

ellinor.zeino@kas.de
Gotthardt-02-05-2012-Marrakesch KAS Rabat
Gotthardt-02-05-2012-Marrakesch KAS Rabat

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