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La Fondation Konrad Adenauer a organisé en coopération avec l’association Ribat al Fath pour le Développement Durable, la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Rabat-Agdal et le Ministère Délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement une rencontre nationale sur le thème : « la mise en Œuvre de la nouvelle Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable (CNEDD) » Plusieurs expertes et représentants de la société civile ainsi que la Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement chargé de l’Environnement, Hakima El Haite ont participé à cette conférence.

Dans son allocution d’ouverture, le président de l’association Ribath Al Fath Abdelkrim Bennani a souligné le grand progrès du Maroc dans le domaine de l’environnement. Depuis l’intronisation de Sa Majesté Mohammed VI, ce sujet et devenu un secteur important et suscite de plus en plus l’attention publique et politique.

La coordinatrice de projets de la Fondation Konrad Adenauer au Maroc, Dr. Ellinor Zeino-Mahmalat, a souligné l’importance de créer une synergie entre le progrès économique et environnemental pour réussir le développement durable au Maroc. Vu qu’une grande part de la population marocaine travaille dans le domaine agricole, le Maroc est particulièrement affecté par les conséquences du changement climatique. Finalement, M. El Hani de l’université Mohammed V-Agdal a rappelé de son côté les implications pernicieuses du réchauffement climatique : la diminution de ressources naturelles augmente le risque de conflits armés, alors que l’élévation du niveau des mers menace la base vitale pour les habitants de la coté ou d’un delta.

Ensuite la Ministre déléguée, Hakima El Haite, a abordé le contenu fondamental de la loi cadre de la CNEDD qui se compose de six objectifs, entre autres le découplage de croissance et la pression sur les ressources. « Il faut élargir le concept du développement durable » A-t-elle souligné. La CNEDD doit également contribuer à la lutte contre plusieurs fléaux, dont la pauvreté et le manque de formation. En outre, Mme El Haite s’est concentrée sur la mise en œuvre de la loi cadre de la CNEDD en évoquant la volonté du gouvernement à coopérer étroitement avec la société civile. De plus, la ministre déléguée s’est étendue sur l’importance des principes « décentralisation » et « déconcentration » pour l’implémentation de la CNEDD. Enfin, Mme El Haite a annoncé des objectifs contraignants relatifs aux secteurs vitaux comme l’eau ou la gestion des déchets, qui devraient être mis en place en coopération avec les partenaires régionaux et nationaux de la société civile, l’administration aussi bien que le secteur privé et public.

Pour Abdelhadi Bennis, président du Club de l’Environnement de l’Association Ribath al Fath il est primordial de trouver un mécanisme efficace d’évaluation, pour assurer le suivi et l’implémentation de la CNEDD. Ainsi, le gouvernement aurait la possibilité d’agir immédiatement dans le cas où ses mesures n’auraient pas l’effet souhaité.

Ksiri Abderahim du Conseil Économique, Social et Environnemental a souligné, à l’instar de Mme Ministère Délégué El Haite, que le développement durable va au-delà du domaine économique. En effet, c’est aussi une question culturelle et sociale qui touche toute la société. C’est pourquoi M. Abderhahim a plaidé pour une « culture du développement durable », qui pourrait connecter les différents domaines de l’économie, de l’environnement et la société, pour démontrer à toute la population marocaine le besoin d’un développement vert et raisonnable.

Ensuite Abdelkader Omar du ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement a dépeint les défis qui attendent le Maroc par rapport à la distribution d’eau. En raison du changement climatique la quantité d’eau disponible se réduira de plus en plus. Par conséquence, le gouvernement a décidé d’intensifier le dessalement de l'eau de mer, de construire des nouveaux barrages pour augmenter la dirigeabilité d’eau et d’améliorer des transferts d’eau du Nord au Sud du Maroc.

Hassan Bouselmane, représentant du Ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, a mis en évidence le rôle que la démocratie participative joue dans la mise en œuvre de la CNEDD. Le développement durable est le résultat d’une coopération entre le gouvernement et la société civile, incluant tous les citoyens et citoyennes marocaines au processus du développement durable. Pour conclure, le professeur du droit Farid El Bacha a associé la CNEDD avec les droits de l’homme, dont le droit à un environnement sain et équilibré fait partie depuis longtemps.

A la fin de la rencontre, les participants ont engagé une discussion et se sont exprimés sur la mise en œuvre de la CNEDD. Par exemple, le Maroc doit intensifier son engagement international car la protection de l’environnement et le développement durable représentant des défis globaux.

La volonté politique de protéger l’environnement et de faire avancer le développement durable, a augmenté de plus en plus pendant les dernières années. La Fondation Konrad Adenauer et ses partenaires comme l’association Ribat al Fath envisagent d’inclure la responsabilisation de la société civile dans ce processus.