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Le Maroc vit des conditions socio-économiques qui induisent une forte augmentation de la demande en eau : Croissance démographique, urbanisation, intensification des activités économiques agricoles, industrielles, touristiques etc. Cette augmentation quantitative est accompagnée par des exigences aussi fortes en termes de qualité des eaux.

La satisfaction de cette demande est aujourd’hui contrecarrée par la détérioration de l’offre due principalement à quatre facteurs : i/ Les changements climatiques qui induisent, non seulement une raréfaction de la pluviométrie, mais des aléas dans le régime pluviométrique qui prennent parfois des formes de catastrophes naturelles ; ii/ Les difficultés de mobilisation de toutes les potentialités d’eau existantes dues notamment à l’insuffisance de la protection des bassins versants, au retard dans la construction de nouveaux barrages, à la mauvaise de gestion des nappes souterraines et au faible engagement pour la construction des unités de dessalement des eaux de la mer ; iii/ La détérioration de la qualité de l’eau due à la pollution ; iv/Le déficit de performance dans l’utilisation des différents leviers de gestion de l’eau relatifs : L’arsenal juridique, les institutions, les instruments économiques et financiers, l’ensemble constitué de la recherche, la formation et la communication.

La recherche d’une politique publique plus performante pour équilibrer entre l’offre et la demande, passe impérativement par une mobilisation plus intensive, plus participative et plus concertée de l’ensemble des acteurs concernés et des parties prenantes. Le nouveau contexte créé par la Constitution de 2011 qui a institué les principes de la démocratie participative et des droits à un environnement sain et au développement durable, appelle la société civile à une meilleure contribution à la mise en œuvre de ces principes.

C’est dans ce contexte que l’Association Ribat Al Fath pour le Développement Durable et la Fondation Konrad Adenauer ont organisé le 21 octobre 2015, à la veille de la COP21, un séminaire sous le thème : « La gestion du stress hydrique: Quelle participation de la société civile ? ».

Cette journée avait pour but de donner un aperçu de la politique publique en matière de l´eau mais aussi de permettre aux différents acteurs de la société civile de s´exprimer et de rassembler leurs reconnaissances grâce à un World Café. 7 principaux thèmes ont été discutés :

1.Changement climatique et offre de l´eau

2.Demande de l´eau

3.Qualité de l´eau et assainissement, traitement et son recyclage

4.Levier technologique

5.Les femmes et l´eau

6.L´aspect juridique

7.Participation du secteur privé

Les résultats présentés par les participants ont permis d´introduire un débat avec des représentants des ministères de l´énergie et des mines et des représentants du département de l´eau. En effet, les participants se sont prononcés sur la manière de pouvoir gérer de manière efficace la distribution de l´eau, la façon d´éradiquer les sources de pertes mais se sont aussi prononcé sur l´importance d´avoir une gouvernance intégrante de la gestion de l´eau et d´un travail commun entre l´Etat et le citoyen.