Présentations & compte-rendus
D'après la loi, l'Instance vérité et dignité est autorisée à "avoir accès aux archives publiques et privées". Cette exclusivité accordée, sans réserve, donnant à l'Instance l'autorisation à enfreindre les règles du système archivistique tunisien, a interpellé l’opinion publique, notamment en raison de la question de la garantie de la protection des données personnelles des citoyens et de la sécurité de l'Etat.
En réalité, le mot "accès" ne doit être, en aucun cas, compris dans le sens de possession des documents - ne serait-ce que pour un moment, le temps de l’enquête. "Accès" veut donc dire consultation sur place, avec la possibilité de reproduire des documents, les originaux restant en possession de l’institution des archives.
Au terme des présentation des experts, la discussion a été ouverte au public et les questions soulevées se sont rapportées aussi bien aux archives publiques qu’à l’instance de vérité et de dignité. Sur ce dernier point, les avis ont été plutôt critiques, soulevant le problème de sa composition (l'absence de magistrats, d'historiens ou d'archivistes expérimentés), de ses compétences et du contrôle des ses activités.