Veranstaltungsberichte
Pour inaugurer les travaux de la 25ème édition de HR Summit, Bouchra Nhaili, présidente de l’AGEF Nationale, a choisi la fameuse loi parmi les RH : « Il n’est de richesse que d’hommes » pour donner le coup d’envoi à la conférence. Elle a exprimé la ferme volonté de l’AGEF nationale y compris ses cinq sections régionales d’accompagner les régions du Royaume pour développer leur capital humain.
Dans son mot d’ouverture, Steffen Krueger, Représentant résident de la fondation Konrad-Adenauer a attiré l’attention de l’assistance envers les activités de la fondation Adenauer en relation avec le thème du sommet, en l’occurrence la mobilisation des énergies.
Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a commencé son allocution par rappeler la large réforme sociale qui met l’enfant et le citoyen au cœur des préoccupations du Maroc. A cette fin, Le Roi Mohammed VI a lancé un projet de 30 milliards DH par an pour renforcer le programme de ciblage économique et social, a-t-il déclaré. Il ne s’agit pas uniquement des budgets, le Maroc est bel et bien outillé pour administrer ce projet à savoir le Registre Social Unifié et le Registre Social de la Population, a-t-il affirmé.
« Il ne s’agit pas d’un état social théorique mais d’un état social qui trouve un prolongement dans la réalité. » Younes Sekkouri
En effet, l’inclusion est au cœur de cette vision royale dans laquelle aucun Marocain ou Marocaine n’est légué à son sort sans un abri de l’état social, a-t-il souligné.
L’intervention du Ministre a été l’occasion aussi de revenir sur les derniers chiffres publiés par le Haut-Commissariat du Plan sur La situation du marché du travail au troisième trimestre de 2023 .
La première tendance qui alimente le chômage au Maroc est la sècheresse. Selon le rapport de l’HCP, 231000 emplois non rémunérés ont été perdus à cause de la sécheresse. Par conséquent, la logique d’exode s’impose ipso facto devant ces personnes qui partagent souvent le travail avec les membres de leurs familles. Si destination il y a, c’est le bâtiment, qui, à son tour, n’est pas dans ses meilleurs jours, affirme Younes Sekkouri.
Dans ce contexte, le Ministre a rappelé les deux programmes lancés récemment par le gouvernement, en l’occurrence Awrach et Awrach II et a regretté que, malgré la disposition des postes, les gens ne candidatent pas, ce qui a poussé ce programme à virer vers une nouvelle redistribution territoriale.
Par ailleurs, 680000 postes ont été perdus dans l’auto-emploi -il ne s’agit pas forcément des auto-entrepreneurs- a-t-il déclaré. Le ministre de l’Inclusion Economique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi et des Compétences a justifié cette perte, en partie, par la reconsidération du salariat en raison de l’élargissement de la CNSS ou bien, tout simplement, par le manque de déclaration en raison des revenus instables et insuffisants.
« Grâce à la double hausse du SMIG, la formalisation des emplois, le Maroc a réussi quelque chose de de nouveau pour la première fois. » Younes Sekkouri
Younes Sekkouri n’a pas manqué de saisir l’occasion pour sensibiliser les directeurs et les directrices des Ressources Humaines pour accompagner les efforts de l’état et les consolider au sein de leurs sociétés. Aujourd’hui, le Maroc a nouvelle urgence de réforme à savoir la formation continue, a-t-il signalé. Dans cet esprit, le ministre a partagé avec l’assistance de la 25ème édition de HR Summit une nouvelle décision co-prise avec la CGEM pour prendre en main la formation continue, a-t-il déclaré. Par la même occasion, le Ministre a invité les DRH à refaire une lecture différente des sujets qu’ils doivent gérer, à accepter le droit à l’erreur et à dire de temps en temps « ce n’est pas grave » car un contrôle excessif bloquerait les individus plutôt qu’escompter l’effet recherché en termes de discipline et de productivité.
« La fonction DRH est devenue stratégique, non seulement pour faire la paix sociale et la gestion administrative -ce qui était le cas avant- mais pour gérer la partie de la complexité que nous impose les tendances mondiales, [à savoir] les habitudes de consommation et les transformations démographiques avec les nouvelles générations, de façon réussie. » Younes Sekkouri
Pour finir, le ministre a invité les DRH à commencer à considérer la gestion des données en relation avec l’éthique à l’échelle de leurs entreprises, étant un enjeu majeur qui s’impose dorénavant devant la fonction des ressources humaines.