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L’éditeur nigérian Dapo Olorunyomi reçoit le Prix international de la liberté de la presse

von Shoks Mzolo
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) récompense Dapo Olorunyomi pour son travail courageux

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Le comité pour la protection des journalistes (CPJ) décernera le prix international de la liberté de la presse à Dapo Olorunyomi, l’éditeur et PDG du journal nigérien Premium Times, pour son travail courageux aux cotés des trois autres journalistes du Bengladesh, d’Iran et de Russie.

Ils ont tous été arrêtes ou ont fait face à des poursuites pénales pour leur journalisme, a déclaré le comité.

Surnommé le « parrain » du reportage en ligne au Nigéria, pour son leadership à Premium Times - un journal d'investigation qu'il a cofondé en 2011, Olorunyomi est également largement respecté pour son engagement et sa lutte pour la liberté des médias. Au plus fort de la dictature du général Sani Abacha, Olorunyomi a créé Le Centre de journalisme d'investigation Wole Soyinka et, avec des amis à Lagos, Radio Freedom (plus tard Radio Kudirat). Cette station pirate a été créée en 1995 « pour refuser à l'armée le monopole de la diffusion des informations ». Ils ont diffusé des informations contestant les fausses déclarations de la junte militaire.

 

Cette décision a été prise deux ans seulement après la fermeture de The News - victime de la répression du régime qui a causé la fermeture de sept maisons de médias en un seul mois. En réponse, certains journalistes ont lancé Tempo. Incapable de trouver l'équipe derrière Tempo car sa production était décentralisée et clandestine, la police a arrêté même ceux qui avaient été surpris en train de lire le journal.

« Un vendeur vendant Tempo a été frappé et tué par une voiture roulant à vive allure alors qu'il s'échappait de la police », a écrit le pilier en 2020. « Les rédacteurs étaient constamment en mouvement, sautant d'un trou pour dormir d’une nuit à l’autre, voyageant dans des bus de banlieue bondés pour échapper à l'arrestation.

Après deux arrestations, intimidations et les tentatives d'assassinat, Olorunyomi a fui son pays natal en 1996 pour une vie en exil, aux États-Unis, où il restera 13 ans. Au début de son exil, il a lutté pour deux causes : la liberté des journalistes en prison et la dénonciation de la détérioration de la situation politique et des droits humains au Nigéria. Mais les espions d’Abacha suivaient ses activités et rendaient compte à Abuja. En conséquence, à l’anniversaire de la fuite de ce rédacteur en chef du Nigéria, l’armée a arrêté et torturé sa femme journaliste, Ladi Olorunyomi, pendant 68 jours dans une cellule militaire souterraine.

Depuis son retour au Nigeria, Olorunyomi a continué son chemin du journalisme. Il continue également de jouer un rôle dans de nombreuses initiatives, siégeant au conseil d'administration de l'organisation régionale du fact-checking Africa Check et du consortium international des journalistes d'investigation.

En tant que grand journal d’investigation au Nigéria,  Premium Times a parfois mis en colère les dirigeants avec son reportage. En 2017, le vétéran et sa correspondant judiciaire Evelyn Okakwu ont été arrêtés après qu’ils ont rapporté que le chef de cabinet du Nigéria devait être interrogé pour une fausse déclaration d'actifs. En réponse, l’armée a accusé le journal de diffamation et a fait appel à la police qui a fait une descente dans la salle de presse du Premium Times d’Abuja et arrêté brièvement les deux avant de les relâcher sans inculpation.

 

La Fondation KAS Médias Afrique, qui travaille en étroite collaboration avec Premium Times et est une amie d'Olorunyomi, félicite l'éditeur pour son prix international de la liberté de la presse.

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