KAS

L'objectif du Forum « Jeunesse pour une politique nationale de jeunesse » est de fournir une plate-forme de coordination entre les jeunes venant de différents domaines, y compris celui des ONG et des partis politiques. Ceci vise sensibiliser la jeunesse libanaise à la diversité et la coexistence. De plus, et en particulier, ce Forum de la Jeunesse présente un lieu de discussion ouverte et d'évaluation de la politique nationale. Tout ceci vise à encourager la participation des jeunes à la politique nationale au Liban en leur permettant d’adresser des recommandations et des demandes aux médias et aux autorités appropriées. Le sujet sur l'éducation à la santé de la reproduction a été choisi par les membres du Forum de la jeunesse. Ce thème, qui compte parmi les responsabilités du Ministère de l'éducation au Liban, a suscité des discussions intensives.

Dans son discours d’ouverture, M. Rimmele, représentant résident de la KAS Liban, s'est félicité du fait que les thèmes discutés ont été choisis par les jeunes. Il a mis le point sur le fait que la prise de décision est exercée surtout par les personnes plus âgées et que le sujet des ateliers est plus proche aux jeunes qu’aux responsables qui sont censés décider. M. Rimmele a illustré son discours avec une rétrospective sur le développement de l'éducation à la santé de la reproduction en Allemagne à partir des années 1950, car à l’époque la sexualité a été un tabou public. Il a souligné les problèmes et les défis communs en tenant compte des différences sociales.

Mme Sonia Najm, Chef de la section sur l'éducation à la santé et l'environnement auprès du Ministère de l'éducation, a poursuivi le discours en exposant les idées fausses circulant actuellement concernant la santé de la reproduction et sa place dans les programmes scolaires. Mme Najm a donné un aperçu sur le contenu et le processus de développement du programme, y compris les défis et les plans futurs. Elle a présenté les nouveaux programmes scolaires sur l'éducation à la santé de la reproduction, qui ont été approuvés en 2009. Les livres n’ont cependant pas encore être produits.

L'atelier a été mené par les questions concernant la sensibilisation des parents, l'influence des autorités religieuses et politiques et les effets sur le mariage précoce. D'autres questions portaient sur la manière dont l'éducation à la santé de la reproduction concerne les étudiants des universités et l'importance d'une coopération plus élaborée avec d'autres ministères comme le ministère des Affaires sociales.

Tous les participants semblent être favorables à l'intégration de l'éducation à la santé de la reproduction dans les programmes scolaires; par conséquent, la discussion portait sur la façon et le moment de le faire. Lors de ces deux séances de discussion sous la direction de Mme Nadia Badran, les participants se sont consentis à une définition commune sur le terme de la santé de la reproduction et ont évalué l'importance de l'intégrer dans les programmes scolaires. Au deuxième tour, des recommandations - à savoir le renforcement des capacités des enseignants, la sensibilisation des parents et des campagnes en général, la nécessité d'un agenda concernant la nouvelle stratégie, des comités de supervision et de réglementation et la coordination entre les ministères de l’éducation, d’affaires sociales de santé – ont été formulées.

En fin de compte, une déclaration comprenant les revendications et recommandations a été rédigée. Cette déclaration sera envoyée à la presse nationale et aux ministères appropriés.