KAS Beirut

A l’occasion de l’inauguration officielle de ses nouveaux locaux au Liban, le bureau de la fondation Konrad Adenauer (Konrad-Adenauer-Stiftung, KAS) a organisé une conférence sur l’indépendance de la justice. Le bureau de la KAS à Beyrouth est chargé d’un programme régional pour la promotion de l’Etat de droit qui s’engage en faveur de la primauté du droit et de la réforme judiciaire dans la région, ainsi que d’un projet qui porte spécifiquement sur le Liban. La KAS est une fondation politique allemande associée à l’Union chrétienne-démocrate (la CDU). Elle est présente à l’échelle mondiale dans plus de 120 pays à travers 15 programmes régionaux.

Le mot d’ouverture fut prononcé par M. Peter Rimmele, représentant-résident de la KAS au Liban et directeur du programme pour la promotion de l’Etat de droit, lequel fut suivi d’une allocution donnée par S.E.M. Christian Clages, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Liban. Devant une plateforme rassemblant décideurs politiques, représentants de diverses organisations non-gouvernementales, diplomates et juristes, M. Clages exprima son soutien à la mission de la KAS dans la région et souligna l’importance du programme spécifique au Liban ainsi que du programme régional, notamment dans le sillage du printemps arabe et des répercussions du conflit syrien sur le Liban.

S’ensuivit une conférence sur l’indépendance de la justice donnée par S.E. M. Jean Fahed, président de la Cour suprême du Liban, et S.E. M. Issam Sleiman, président du Conseil Constitutionnel libanais, lesquels soulignèrent l’importance d’une justice indépendante comme condition nécessaire à la réalisation de l’Etat de droit et à la démocratie. Le discours de M. Fahed, qui occupe, en tant que président de la Cour suprême, la position la plus haute dans la hiérarchie judiciaire libanaise, évoqua l’opportunité que constitue la formation récente du gouvernement du Premier ministre Tammam Salam pour la réalisation de cet objectif. M. Sleiman a, quant à lui, énuméré les obstacles faisant face à une véritable indépendance du corps judiciaire au Liban.

Ces discours furent suivis par un exposé donné par S.E. Mgr Guy-Paul Noujaim, vicaire patriarcal maronite de Sarba, sur le dialogue interreligieux au Liban et au Moyen-Orient, et sur la nécessité d’un processus de dialogue, notamment en contexte de pluralisme, pour le succès et la durabilité des institutions démocratiques de l’Etat de droit.

La conférence fut suivie d’une réception.