Comptes-rendus d'événement
Présents parmi les participants étaient l'ancien président Mr. Amine Gemayel, les anciens ministres Mrs. Ziad Baroud, Elie Ferezli et Damianos Kattar, les députés Mrs. Ghassan Moukhayber (FPM) et Ahmed Fatfat (Mouvement du Futur) ainsi que des experts juridiques qui ont travaillé sur la nouvelle loi électorale.
Une discussion animée s'est déroulée suite à une série de présentations sur les différents aspects de la nouvelle loi électorale, dont le problème que pose le découpage inégal de circonscriptions dans certaines régions. De ce fait, les minorités confessionnelles ne sont pas suffisamment représentées dans plusieurs circonscriptions. D’autre part, les femmes sont clairement sous-représentées étant donné que le parlement n'a pas adopté un quota pour les femmes. Cependant, les libanais résidants à l’étranger seront représentés par six sièges parlementaires lors des élections de 2022.
Concernant le processus électoral, certains participants ont critiqué le fait que l'âge de vote n'est pas été ramené de 21 à 18 ans malgré le fait que la population libanaise soit jeune. Aussi, selon la nouvelle loi électorale, les électeurs auront l’opportunité d’émettre un vote préférentiel, c’est-à-dire choisir un candidat particulier sur une liste électorale. Quant aux choix concrets des électeurs individuels, les opinions des intervenants divergeaient sur la question si les électeurs utiliseraient réellement l'occasion qui leur était donnée par le vote préférentiel et s'ils voteraient plutôt en fonction de leur identité confessionnelle ou de leurs préférences politiques. La réforme des bulletins pré-imprimés par le ministère de l'Intérieur était l’un des rares points sur lequel les participants sont tombés d’accord.
Finalement, l’impact politique de la nouvelle loi électorale a suscité un autre débat. Certains participants ont estimé qu'un parti dominerait l'ensemble du parlement, d'autres ont souligné que les résultats étaient imprévisibles.