Discussion
Détails
Les intervenants étaient:
-Mme Sally WARD, British Council, Dubai
-M. Neil SHAW, British Council, Scotland
-M. Hafid KAMAL, Directeur Général de l’ANAPEC
-M. Noureddine CHERKAOUI, Professeur universitaire
-M. Khalid BENGHANEM, DRH (ATTAKA)
Le débat sur l'adéquation formation - emploi semble s'enfermer dans un schéma trop simpliste : faire correspondre des types de formations ou de diplômes à des métiers bien définis.
Or la réalité du monde de l'emploi est tout autre : l'entreprise a moins besoin de "techniciens", de "spécialistes", que de cerveaux capables d'imagination, de créativité et d'adaptation à des situations changeantes. Elle cherche moins des diplômés qui reproduisent des techniques ou appliquent des outils que des collaborateurs en mesure de mener une réflexion, d'analyser des situations et de trouver des solutions.
Un ingénieur en génie industriel n'est pas forcément destiné à piloter une unité de production. Un diplômé en droit ne va pas nécessairement superviser un service juridique ou plaidoyer devant un tribunal. Tous les deux sont tout aussi en mesure de gérer des achats, d'effectuer des analyses financières ou encore de manager des ressources humaines.
A contrario, un diplômé en marketing - vente ne saurait réussir une carrière commerciale s'il n'a pas un tempérament de vendeur, qualité naturelle qui ne s'apprend pas à l'école.
Cette logique d'adéquationnisme qui domine le débat sur le lien formation - emploi n'est-elle donc pas qu'une grande illusion ? Une simple utopie ?
Ne faudrait - il pas opter pour une formation initiale plus générale, qui forme non pas des spécialistes mais des citoyens responsables, et laisser à la formation continue le rôle d'assurer l'adaptation au poste, en fonction des choix de carrière et de la progression de la vie professionnelle du collaborateur ?