Agrégateur de contenus

Titre unique

Newsletter novembre 2023, 1er

de Aminata Traore

Ce Newsletter touche à l'actualité politique malienne

Ce Newsletter touche à l'actualité politique du Mali à travers les articles suivants : Choguel Kokalla Maiga sur le déploiement des FAMa : ‘‘l’armée malienne va prendre Kidal’’ ; MALI-SAHEL : Fabou Kanté au micro

Agrégateur de contenus

PROGRAMME REGIONAL SAHEL

---Actualité du Mali---

##

Choguel Kokalla Maiga sur le déploiement des FAMa : ‘‘l’armée malienne va prendre Kidal’’

En tournée dans les pays du Sahel pour discuter avec les autorités du repositionnement de l’agenda du développement des programmes en cours ou à initier, une délégation du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), conduite par la Directrice du Bureau régional pour l’Afrique du PNUD, comprenant notamment Abdoulaye Mar Dieye, Coordinateur spécial des Nations Unies pour le développement au Sahel, a été reçue le vendredi 27 Octobre 2023 par le Dr Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre. Réitérant leur accompagnement, le Coordinateur spécial des Nations Unies pour le développement au Sahel a rappelé avec force que notre pays était devenu un laboratoire de reconquête de notre dignité et de la réinvention de la solidarité Africaine. Très sensible à ce constat élogieux venant d’un responsable onusien, le Dr Choguel Kokalla Maïga a tenu à entretenir ses hôtes sur le changement de paradigme opéré par le Mali où se joue désormais le destin de l’Afrique. Après un long développement historique, en vrai pédagogue, le Premier ministre a entretenu les diplomates onusiens sur la situation sécuritaire, les défis et les enjeux géopolitiques et géostatiques auxquels notre pays fait face. Face à l’épineuse question des bases de la Minusma, dont les faux bonds donnent à croire qu’il y a un fléchissement dans notre engagement et notre détermination à restaurer l’intégrité territoriale, Choguel Kokalla Maïga rassure les Maliens que rien n’a changé, l’armée est prête et décidée à prendre toutes les bases y compris Kidal qui est l’épicentre de la crise. Enfin, il a appelé les cadres onusiens à jouer leur partition à cette étape si particulière de l’histoire du Continent. Notre pays et l’Afrique ont besoin de leur vision et de leur accompagnement concret et pragmatique expurgé de tout paternalisme, d’interférence et d’immixtion. Voici les grandes lignes de cette sortie historique du Dr Choguel K Maïga. Tous les mouvements terroristes sont des créations des services secrets de certains pays étrangers, notamment occidentaux. Chez nous, nous en avons la preuve.

Nous avions été à l’ONU, nous avions voulu donner les preuves, on nous en a empêché. De la même manière, au Mali, toutes les guerres nous ont été importées et imposées de l’extérieur. Les Maliens n’ont provoqué aucune guerre. Pour y parvenir, ils ont mis à la tête des États des dirigeants qui sont faibles, qui acceptent tout venant d’eux. Ils rentrent dans les négociations. Deux ans, trois ans, après, on fait un accord bancal. Ce sont des accords pour attendre juste que les terroristes s’organisent. Tout ce qu’on vit en Afrique, les européens l’ont vécu avant. En 1940, le ministre des Affaires étrangères de l’Angleterre, Chamberlain, a été en Allemagne signé avec les fascistes un Accord de paix. A son retour, toute la population d’Angleterre est sortie pour l’accueillir et l’acclamer, même la Reine (NDLR : Élisabeth II). À l’époque, il y avait un homme qui avait dit non, c’était Wilson Churchill. Il a dit à Chamberlain : ‘‘ vous avez signé une paix de la honte avec les fascistes pour éviter la guerre ; à la fin vous aurez et la honte et la guerre’’. Quelques années après, les anglais ont été attaqués (NDLR : la seconde guerre mondiale). La Reine n’avait d’autre choix que d’aller chercher Churchill et de faire de lui Premier ministre. C’est lui qui conduit la guerre, jusqu’à la gagner. Mais au prix de la mort de millions d’indiens. Chez eux, Churchill fut un héros. Mais en Inde, on aura un autre qualificatif. Donc, chaque pays a ses héros et ses criminels. Mais chez nous ; c’est eux qui fabriquent les héros et les criminels et nous les donnent.

Le deuxième exemple, c’est l’accord entre les Russes et l’Ukraine après 2016. Les pays qui l’ont parrainé, c’est la France et l’Allemagne. A propos de cet accord, l’ancienne chancelière (Angela MERKEL) a dit qu’ils l’ont signé pour permettre à l’une des parties de gagner du temps pour préparer son armée. Donc, l’accord a été signé justement pour gagner du temps. Au Mali, c’est ce qu’on fait. On nous a fait signer un Accord de paix en 2015 pour permettre à la rébellion et au terrorisme de s’étendre dans le pays et dans tout le Sahel. En 2013 quand la France intervenait au Mali, François Hollande, le président de la République française, a dit ici et au Qatar in extenso, je vous rappelle pour mémoire : ‘‘l’objectif de l’opération Serval c’est de détruire le terrorisme, d’aider le Mali à recouvrir l’intégrité de son territoire et appliquer les résolutions des Nations Unies, 2013’’. En 2020, le terrorisme qui était confiné au nord du Mali a pris 80 % du territoire, s’est étendu à la Côte d’Ivoire, a commencé à arriver au Togo, au Bénin. Donc ce qu’il a dit était faux. En effet, pour ce qui concerne l’intégrité du territoire, c’est l’armée française qui a empêché l’armée malienne de rentrer à Kidal, à partir d’Anéfis. Ils ont créé une enclave au nord du Mali, notamment à Kidal. C’est dans cet enclave que les terroristes se sont entraînés pendant deux ans, après ils se sont rependus au centre du pays.

Source : Info matin

 

MALI-SAHEL : Fabou Kanté au micro

Nous avons fait de notre mieux afin que les affrontements en cours dans le Nord du Mali, entre l’Etat et les mouvements signataires de l’Accord d’Alger, puissent être évités. Nous avons alors la conscience tranquille, du moment où l’homme n’est tenu que par une obligation de moyen dans la vie ici-bas, l’obligation de résultat n’appartenant qu’au Seul Maître des univers. A l’attention de ceux qui ont contribué de près ou de loin, de façon directe ou indirecte, manifeste ou latente, pour des raisons et agendas avoués et inavoués au déclanchement de cette guerre, retenez que : 1- Quel que soit l’issu de ces affrontements le plus grand perdant sera le Mali, 2-Même si ces hostilités permettent à l’Etat d’occuper

l’ensemble des bases et camps de tout le Nord du Mali, cela ne constituera point un gage de stabilité et de paix dans le septentrion de notre pays , au contraire, 3- La cohésion sociale , l’équilibre national et républicain prendront un coup assez dur de ces conflits, 4-Enfin, il y a une forte probabilité que cette guerre soit le détonateur du combat des titans chez nous, qui conduirait à un embrasement total du Sahel, car fera du Nord du Mali le potentiel lieu de confrontations des grandes puissances économiques et militaires internationales. Le Mali serait à cet effet pris en tenaille entre des forces engloutissantes, dont les batailles risqueront de nous réduire en de simples pions que d’autres pousseront et aligneront au seul gré de leurs intérêts géostratégiques. Voici alors la seule question qui vaille aujourd’hui et à laquelle il faudrait apporter une réponse diligente, avant qu’il ne soit trop tard, si ce n’est déjà le cas : “ Quelle est la stratégie sociopolitique, économique et sécuritaire adaptée et fiable que nous avons mise en place, afin que nous soyons maîtres des initiatives, ou à défaut rester au cœur des décisions ? “ Si cette stratégie existe, tant mieux, si non, il faut la concevoir diligemment. Mais tout compte fait, la priorité des priorités est d’arrêter immédiatement les hostilités, qui ne sont en rien une condition indispensable pour atteindre les objectifs qui leur sont attribués, Non, Non et Non ! Il faut absolument revenir et rapidement au dialogue et aux négociations, avec bien entendu 02 questions de fond : 1-Qui doit arrêter les affrontements ? 2-Comment les arrêter ? La réponse à la première question est : l’Etat. Pas parce qu’il a tort ou raison, qu’il peut gagner ou perdre, mais simplement parce qu’il est l’Etat. La réponse à la seconde question est : le Peuple. Il n’y a que le peuple malien, qui dispose du maximum de cartes, pour mettre fin à ces affrontements, qui ne nous feront que régresser dans nos actions pour le développement de notre pays, et l’unité des maliens. Comme vous devriez le savoir, le Mouvement Tabalé dans une logique de contribution à la cohésion nationale et à la paix, s’est auto saisi de l’équation Paix-Sécurité-RéconciliationDéveloppement dans notre pays en général, et de la résolution pacifique et définitive de la crise au Nord du Mali en particulier. Pour ce faire, il a présenté à l’opinion nationale et internationale, par conférence de presse le 30 juin 2023, son projet de signature d’un nouvel accord inter maliens, signé au Mali, par les maliens, sans aucune intervention extérieure, et dont l’application intégrale sera garantie par le Peuple Souverain du Mali. Dans cette dynamique,

le Mouvement Tabalé lance encore une fois un appel à toute la société civile malienne, formelle et informelle, aux mouvements et partis politiques, aux légitimités traditionnelles et aux chefferies locales, à se retrouver dans un très bref délai pour solliciter de toutes les parties en belligérance une trêve d’un mois , pour permettre d’analyser les conditions et les contours d’un cessez-le-feu total éventuel, au nom de la Paix , de la cohésion sociale et de la stabilité de notre pays à tous, qu’est le Mali. La Coordination Générale et le Parlement Populaire du Mouvement Tabalé siégeront sur la question dans les heures qui suivront, et le peuple malien sera tenu informé d’une proposition de date, de lieu et de contenu liminaire de cette réunion historique, en cette phase critique de la vie de la nation et de notre vivre ensemble. Qu’Allahou apaise les esprits et les cœurs des maliens. Bonne semaine !

Source : Malikilé

partager

Agrégateur de contenus

Interlocuteur

Ulf Laessing

Ulf Laessing

Directeur régional Sahel

ulf.laessing@kas.de 00223-20 23 00 36

comment-portlet

Agrégateur de contenus

Agrégateur de contenus