Titre unique
Sur les trente trois (33) partis politiques et les sept (7) groupes de candidats indépendants qui ont déposé leurs dossiers pour les deux cent soixante cinq (265) communes, seuls huit (8) partis politiques et quatre (4) groupements de listes indépendantes ont pu véritablement émerger sur la scène publique locale.
Les élections se déroulaient au total de 14.118 bureaux de vote pour 5.457.451 électeurs inscrits dont le nombre de votants étaient 2.330.785. Les suffrages exprimés valables se monter à 2.195.726. Le taux de participation ne dépassaient pas de 43,56 pour cent.
Il y avait trois mille sept cent quarante sept (3.747) sièges à repartir. Les résultats des huit (8) formations politiques émergentes se présentent comme suivant :
1ER MNSD/NASSARA* 1.386 sièges
2ème PNDS/TARREYA*** 821 sièges
3ème CDS/RAHAMA** 748 sièges
4ème ex RSD/GASKIA 217 sièges
4ème ex RDP/JAMA'A*** 217 sièges
5ème ANDP/ZAMAN LAHIYA** 199 sièges
6ème PUND/SALAMA*** 23 sièges
7ème PNA/ALOUMMA*** 22 sièges
- parti principale au pouvoir; ** parti allié au pouvoir; *** parti d'opposition
OBSERVATIONS
Il y a eu deux (2) Observatoires pour les élections municipales du 24 juillet 2004 : l'Observatoire National et la Coordination des Observateurs des Nations Unies dirigée par le PNUD.
Pour l'essentiel, les observateurs nationaux, tout comme les observateurs internationaux, ont considéré que les élections municipales ont été libres, honnêtes et transparentes.
Parmi les problèmes relevés, surtout par les observateurs nationaux, on peut noter :
- L'éloignement de certains bureaux de votes qui a dû empêcher à certains électeurs de ne pas exercer leur droit de vote.
- La faiblesse organisationnelle dans la distribution des cartes d'électeurs.
- Le retard accusé pour l'ouverture de certains bureaux de vote.
- L'absence de délégués de partis politiques dans certains bureaux de vote.
- L'insuffisance de la maîtrise des procédures électorales par certains membres des bureaux de vote.
En attendant la proclamation des résultats définitifs des élections municipales par la Cour Constitutionnelle, les partis sont actuellement entrain de faire le bilan.
De façon globale, pour chacun des principaux partis politiques, à savoir le MNSD/Nassara, le PNDS/Tarreya, la CDS/Rahama, le RSD/Gaskia et le RDP/Jama'a, l'heure est au satisfecit.
Ainsi, le parti du Président de la République, le MNSD/Nassara, se félicite d'être toujours le premier parti du Niger et dit même avoir fait une progression de 24% par rapport à son score de 1999.
Le parti du chef de l'opposition, le PNDS/Tarreya se croit le plus heureux du monde pour être devenu le deuxième parti du Niger, alors qu'il était en troisième place courant 1992-1997.
Quant au parti du Président de l'Assemblée Nationale, la CDS/Rahama, il se réjouit d'être troisième malgré la scission créée par le vice-président, M. Cheffou AMADOU et le départ massif des principaux cadres administratifs du parti.
Cheffou AMADOU, précisément, est content que sa formation politique, le RSD/Gaskia, arrive quatrième alors même que le parti n'a pas plus de quatre mois d'existence légale. Il prouve ainsi à Mahamane OUSMANE, Président de la CDS/Rahama, qu'il représente également quelque chose dans le pays.
Arrivé quatrième au même titre que le RDS/Gaskia, le RDP/Jama'a de l'ancien Président BARE assassiné, est sûr qu'il fait partie des partis qui comptent sur l'échiquier politique national et qu'on est obligé de courtiser pour accéder à la Présidence de la République.
Toutefois, ce satisfecit individuel cache mal les inquiétudes des deux principales coalitions des partis politiques qui se disputent le pouvoir au Niger.
En effet, la coalition des partis au pouvoir, l'Alliance des Forces Démocratiques (AFD), réunie en début août au tour du Président du MNSD/Nassara a examiné les résultats des municipales et a conclu à la nécessité de consolider l'unité de la coalition pour conserver le pouvoir à l'issue des élections générales.
Le MNSD/Nassara, en particulier, s'est rendu compte qu'il ne pourra pas conserver la Présidence de la République sans l'appui de la CDS/Rahama dont il redoute une défection en faveur de l'opposition.
La coalition des partis d'opposition, dénommée Coordination des Forces Démocratiques (CFD) redoute une manipulation des élections générales par les partis au pouvoir par le truchement du couplage des législatives et des présidentielles.
Aminou LAOUALI,
Correspondant Local de la FKA au Niger