Le système électoral choisi en Tunisie depuis 2011 s’appuie sur la représentation proportionnelle au plus fort reste qui est un mode de scrutin de liste. La méthode du plus fort reste àtendance à favoriser les petits partis (une fois déduites les voix ayant permis la première attribution, les listes ayant le plus de restes l’emportent) ; le sondage a montré que 59% des répondants n’ont pas assez de connaissances sur le mode de scrutin actuel en Tunisie basé sur le principe du « plus fort reste ».

71% des tunisiens pensent que le mode du scrutin actuel appliqué aux législatives n’est pas efficace. Certains députésprésents pour l’occasion ont précisé durant le débat qu’il est impératif de revoir ce mode qui a prouvé son inefficacité et qui a engendré depuis l’année 2014 et encore plus en 2019, un parlement, formé d’une mosaïque de tendances et qui a causé une instabilité politique, inapte à assurer son rôle de contrôle.Le sondage a montré aussi que 76,3% des interviewés sont favorables au changement du mode de scrutin électoral pour les élections législatives et 71,2% le sont pour les municipales. 

Le modérateur M. Zargouni a expliqué les différents modes de scrutin pour désigner les candidats ou les listes de candidats qui emportent une élection. Il a même effectué une simulation des résultats législatif de l’année 2014 en terme du nombre de sièges selon certains types de scrutin établis et selon laméthode utilisée.

On distingue principalement trois types de scrutin : majoritaire, proportionnel ou mixte.

1- Scrutins majoritaires :

• Scrutins majoritaires à un ou 2 tours avec ou sans seuil 

• Uninominal ou plurinominal avec listes bloquées, vote préférentiel ou panachées 

2- La représentation à la proportionnelle à un tour avec ou sans seuil : 

• Scrutin aux plus forts restes 

• Scrutin aux plus fortes moyenne

3 Le mode de scrutin mixte :

Les scrutins mixtes empruntent des éléments aux systèmes majoritaire et proportionnel. Ils combinent les deux mécanismes.

La lecture des experts, a confirmé que la Tunisie passe par une crise politique sans précèdent, qui conforte le pourcentage des sondés qui estiment que 88,4 % la qualifie comme une situation de blocage.

Parmi les personnes présentes, il y a eu, des diplomates, des anciens ministres, des anciens députés, des journalistes, des personnes actives dans la société civile, des universitaires, quiont interagis que ce soit avec les résultats et même en posant des questions aux panélistes. La majorité ont confirmé que le système de scrutin adopté depuis 2011 a montré ses limites, puisqu'aucun parti n'aura une majorité confortable pour gouverner. Le débat s’est articulé qu’il est primordial de revoir le mode de scrutin qui rétablirait la confiance entre les électeurs et les élus.