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NEWSLETTER Février 2023, 1ère

de Aminata Traore

Ce Newsletter touche à l'actualité politique malienne du moment

Ce Newsletter touche à l'actualité politique du Mali à travers une Analyse Politique : Une transition à l’écoute et des acteurs moins arrogants sont vivement souhaités et aussi une question politique sur la Commission de finalisation du projet de Constitution : Le rêve brisé

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PROGRAMME REGIONAL SAHEL

---Actualité du Mali---

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Analyse Politique

Une transition à l’écoute et des acteurs moins arrogants sont vivement souhaités

Le Mouvement Tabalé, en sa qualité de précurseur et d’animateur de l’une des plus grandes mobilisations de l’histoire sociopolitique du Mali qui a conduit, en 2020, au renversement du régime de feu Ibrahim Boubacar KEITA (Paix à son âme), a logiquement décidé en toute responsabilité et en toute indépendance, d’apporter son soutien à la Transition en cours au nom du principe de la cohérence. En effet, nous considérons le régime militaire porté par les cinq (05) comme le produit de nos luttes communes et sur lequel il faut veiller afin qu’il nous conduise au « MALI KURA » tant souhaité. Ce combat que nous avons mené avec le vaillant peuple malien n’avait qu’un seul et unique objectif : LE CHANGEMENT. De l’appel au sursaut national lancé pour le Mouvement Espoir Mali Kura (EMK), dont le Mouvement Tabalé est membre fondateur, le 14 Mai 2020 et d’où tout est parti , à la mise en place de la Troïka ( EMK-FSD-CMAS) quelques jours plus tard, en passant par la demande publique de la démission du Président de la République le 30 mai 2020 , à la création du Mouvement du 05 Juin- Rassemblement de Forces Patriotiques ( M5-RFP) ; nous avons toujours été présents sans tambour ni trompette, dans la lutte pour la renaissance sociopolitique, économique et culturelle du Mali dont la consécration institutionnelle passe par notre accession à la 4ème République.

L’esprit du M5-RFP existe encore

Si certains responsables et acteurs du M5-RFP l’on vidé de tout sens par la manipulation, l’instrumentalisation, le populisme, les chantages, les trahisons, les quêtes d’avantages, de privilèges et par l’entrisme ne semant aujourd’hui que désolations ; l’esprit du M5-RFP habite encore le Mouvement Tabalé, car il correspond à sa vision du patriotisme. C’est pourquoi, au nom de la veille citoyenne, trois (03) principes sont au cœur des luttes sociales et politiques menées par notre plateforme et qui déterminent nos relations avec tout pouvoir public. Ces principes correspondent à notre slogan n°8 dont la teneur est : « Accompagner s’il le faut ; Critiquer au besoin ; Combattre si nécessaire. » Voilà pourquoi tout soutien du Mouvement Tabalé à un régime, est un SOUTIEN VIGILANT. Autant nous avons applaudit les évènements d’Août 2020, autant nous avons soutenu ceux de Mai 2021 que nous avons d’ailleurs trouvés fondateurs d’un changement de paradigme intégral et positif pour notre pays dans nos relations géopolitiques et stratégiques. Dans notre logique d’accompagnement aux autorités en place, le Mouvement Tabalé est allé plus loin en n’ayant jamais inscrit parmi ses préoccupations, la question d’un délai auquel il faille astreindre la Transition au nom d’un fétichisme démocratique et républicain qui n’est point étranger à la chute vertigineuse de notre pays. Que la transition s’étale sur 05 ou 10 ans ne fait ni chaud ni froid au Mouvement Tabalé, si et seulement si, elle emboitait de façon franche la voie de la véritable rupture en termes de gouvernance et de gestion des crises sociales et sécuritaires.

« Train de sénateur »,

A la lumière de cette posture, nous interrogeons : Sommes-nous aujourd’hui dans une gouvernance globale différente de celle des régimes contre lesquels nous-nous sommes révoltés et rebellés de 2012 à nos jours ? Il n’y a pas de doute sur le fait que les rails jadis défectueux sur lesquels devraient rouler le train du renouveau malien ont été rénovés et posés sur le long trajet du Mali Kura (renouveau politique et social de notre pays). Les pièces de la locomotive stationnée depuis des dizaines d’années ont été assemblées. Le conducteur s’est confortablement installé dans la cabine. Il a mis le feu au moteur, le signal imminent du départ a été donné par le dernier sifflet et quelques retardataires se précipitent vers les voitures. Toutefois, force est de reconnaitre que malgré les efforts déployés au prix d’énormes sacrifices du peuple malien et du pouvoir ayant permis de positionner le train sur les rails, ce dernier va au « train de sénateur », et cela du seul fait des techniciens en matière de défense et de sécurité. « Train de sénateur », certes, mais supersonique lorsqu'on sait que notre pays vient de loin, de très loin et comparé à la période de présence des forces étrangères sur le territoire national. Le rythme de progression n’est pas en phase avec l’espoir suscité, parce que les provisions patriotiques et morales ne sont pas à hauteur de souhait chez tous les membres de l’équipage, ni pour nombre de passagers précipitamment embarqués, ou fait embarqués selon des critères claniques et partisans. Or, la première escale est distante de 30 ans de voyage, c’est dire qu’il y a encore du chemin !

Les menaces qui retardent la marche du train

 

En effet, ce train de la transition est celui du changement sociopolitique générationnel du Mali même de l’Afrique dont la vitesse doit être fulgurante pour espérer sur la rupture tant réclamée, qui s’accommode mal d’accumulations de graves atermoiements politiques d’une part ; et d’autre part, par les comportements déviants, révoltants de certains de ses acteurs civils et militaires. L’inventaire des obstacles proches et lointains de notre Transition par ordre croissant de gravité est : La hargne des mécontents frustrés et déçus du pouvoir, le comportement des thuriféraires de la transition qui n’admettent aucune critique du régime mais aussi relèguent systématiquement les opposants dans la catégorie des ennemis de la nation, les pressions exercées sur des acteurs du changement en les réduisant au silence, les stratagèmes des chevaux de Troie pour imploser le régime, les nostalgiques du pouvoir déchu, les stratagèmes rancuniers de la France pour déstabiliser le Mali à cause du départ de Barkhane et de la plainte déposée par le Mali contre elle auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour appui au terrorisme, le raidissement d’une bonne partie des partenaires du Mali qui n’acceptent pas les principes de la nouvelle vision de la diplomatie malienne fondée sur le respect de la souveraineté du Mali, les nombreux questionnements quant au respect du chronogramme de la transition, les dynamiques exogènes nocives et mortifères en marche pour simplement faire échec à la Transition pour des raisons géopolitiques et stratégiques, la paupérisation insoutenable des populations des zones d'insécurité sans solutions de développement économique conséquent mais qui n'empêche pas l'adoption d'un budget 2023 à la hausse sans faire face à cette préoccupation, l’attitude de nombre de fonctionnaires à l’antipode des principes de bonne gouvernance, la dégradation des termes de collaborations entre l’État et les mouvements armés signataires de l’accord issu du processus d’Alger, l’insécurité persistante malgré les efforts notables dans le domaine de la défense et de la sécurité, et enfin la vie d’orgies et épicurienne adoptée par certains tenants du pouvoir et leurs protégés complices, en violation de toutes les valeurs éthiques et morales de la société malienne. Voilà les véritables menaces qui retardent la marche du train de la transition et qui pourraient le maintenir dans une forme d’impasse, ou le faire marquer un coup d’arrêt prolongé ou encore le dynamiter dans le pire des cas.

La transition a besoin de sang neuf

La transition a été amorcée en Aout 2020 et rectifiée en Mai 2021. Il n’y a aucun doute qu’elle doit absolument être aujourd’hui purgée, pour en extirper les acteurs qui l’empêchent d’atteindre sa vitesse de croisière. La transition a besoin de sang neuf, des femmes et des hommes qui ont une lecture adroite des enjeux et des défis du moment, qui sont outillés pour rassembler les maliens autour d’une vision commune de paix, de stabilité et de développement. Cette purge est à la fois indispensable et urgente, car, la pleine réussite de la transition en dépend. Vladimir Poutine averti : « Les pires déceptions naissent des plus grands espoirs. » Fasse Allah, que des grands espoirs suscités par la transition, naissent de véritables changements pour un Mali Kura !

Source Malikilé

 

 

POLITIQUE

Commission de finalisation du projet de Constitution : Le rêve brisé

Les Maliens, notamment ceux qui s’étaient mobilisés pour le départ de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita pour le Mali nouveau s’interrogent de plus en plus sur le contenu et la pertinence de ce Mali Kura. Ces interrogations se font plus fortes à la lecture du décret n°2023- 0055/PT-RM du 27 janvier 2023 portant nomination des membres de la Commission chargée de la finalisation du projet de Constitution de la République du Mali. Malgré le respect et la considération que nos concitoyens portent à certains des membres de cette Commission, l’on ne peut s’empêche de s’interroger sur la plus-value que pourraient apporter des tenants impénitents de l’ordre ancien, des flagorneurs sortis de nulle part, des opportunistes de tout poil… Ceux qui ont le Mali chevillé au plus profond d’eux-mêmes ne pourraient faire que de la figuration face à des situationnistes invétérés sans la moindre qualification pour le travail pour lequel ils sont conviés. Ils auront la tâche d’autant plus difficile que ces applaudisseurs professionnels vont tendre l’oreille pour savoir ce que diront les ministres désignés, propos qu’ils assimileront à la volonté du prince du jour et ils feront alors la claque. Avec d’ailleurs autant de ministres et de chefs d’institution, la messe est dite : le projet ne passera pas par la case CNT. Surtout que, et cela est déjà acté, la date du 19 mars 2023 ne peut être respectée pour le référendum constitutionnel. A moins de réduire le temps du débat sur la Constitution à la seule période officielle de campagne référendaire prévu du 3 au 17 mars. Ceux qui espéraient une Constitution autre, d’essence endogène, tenant compte de notre vécu millénaire en auront pour leur compte : un rêve brisé et des patriotes abandonnés… en plein vol. Un texte fondamental mérite-t-il une telle maltraitance ?

Source : Malikilé

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