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NEWSLETTER Juin 2022, 1ère

von Aminata Traore

Défense et sécurité: bientôt une politique nationale au Mali; Affrontements au Nord du Mali et fait de société

La revue de presse bi-hebdomadaire a pour but d'explorer et de vous tenir informé sur la situation au Mali et sur des questions sélectionnées relatives à la politique, à l'économie et à l'insécurité.

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PROGRAMME REGIONAL SAHEL

---Actualité du Mali---

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DÉFENSE ET SÉCURITÉ

La politique nationale en cours d’élaboration

 

Le projet vise à construire un pays pacifié, stable et prospère où l’État peut assurer la sécurité des personnes et des biens. La situation sécuritaire particulière que traverse le Mali nécessite la mise en place d’une politique de sécurité nationale adaptée à la nature et aux nouvelles formes de menaces, basée sur ses valeurs sociétales. C’est dans cette perspective que le Secrétariat permanent du Conseil de sécurité nationale (SP-CSN) a organisée, les 26 et 27 mai 2022 au palais de Koulouba, un atelier de clarification des concepts de la Politique de sécurité nationale (PSN) du Mali.

La rencontre visait globalement à susciter un consensus général autour de certaines terminologies utilisées dans la rédaction de la Politique de sécurité nationale pour pouvoir défendre le projet lors des prochains ateliers de validation externes. Pour rappel, le Mali a initié un processus d’élaboration d’une Politique de sécurité nationale en 2014. Le premier projet avait été approuvé par le Conseil supérieur de défense en sa session du 22 décembre 2014 et renvoyé par la suite pour la tenue de consultations élargies à d’autres acteurs pour la prise en compte des questions non militaires.

Selon le général Yamoussa Camara, ministre secrétaire permanent du Conseil de sécurité nationale, une politique nationale est d’abord fondée sur une vision et celle du Mali consiste à faire en sorte qu’à l’horizon 2050, « nous puissions avoir un pays pacifié, stable et prospère où l’État peut assurer la sécurité des personnes et des biens ».

Soulignant l’importance d’avoir une PSN, Yamoussa Camara a relevé que «si nous sommes dans une situation déplorable aujourd’hui, et même de drame existentiel que nous connaissons depuis 2012, c’est parce qu’on n’avait jamais mis en place une structure de veille et d’anticipation ».

A l’heure actuelle, « … Il faut une structure qui puisse coordonner l’ensemble des services sectoriels pour assurer et anticiper les risques et les menaces », a-t-il expliqué.

Source : L’Essor

 

LA GUERRE MSA-ETAT ISLAMIQUE FAIT RAGE AU NORD DU MALI

Plusieurs Villages des régions de Ménaka Et Gao se vident de leurs habitants

Emisemis, Inekar, Tamalate, Inchinanane, Anderamboukane, Etanbaw, entres autres sont des principaux villages dont les habitants plient bagage quotidiennement pour fuir les nombreuses attaques de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Selon des sources locales, le déplacement de ces populations vers la commune de Tediarett, Ménaka ville et Gao ville ou dans d’autres communes comme celle d’Inagam a connu une proportion importante ces derniers jours. Les raisons sont liées aux affrontements entre le groupe terroriste EIGS et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA).

Depuis le début du mois de mars, l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) combat les Touaregs du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) dans la région de Ménaka et de Gao. Une lutte sans merci pour le contrôle d’un territoire clé d’où se retire la force française Barkhane.

C’est la guerre dans la guerre au Mali. Le 27 mars, l’État islamique au grand Sahara (EIGS) a encore affronté le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), une milice touarègue daoussak signataire de l’accord de paix d’Alger. Ils se sont combattus à Ménaka et aux environs de Gao, dans le nord-est du pays, sans que l’on sache de manière indépendante le nombre de personnes tuées, combattants et civils.

Source: Nouvelle Horizon et la Croix

 

 

SOCIETE

FORMUM DE BAMAKO

Une édition dédiée aux leadership des Femmes

La 22ème édition du FORUM DE BAMAKO s’est tenue en fin mai dans la capitale malienne a porté sur la thématique « Femmes, Paix, Sécurité et Développement en Afrique : Notre avenir dans la marche du monde ». Pour traiter de toutes ces questions d’ordre économique, politique et sociales, de paix et de sécurité, relatives au leadership africain féminin dans la Marche de l’Afrique, la Fondation du forum de Bamako, a organisé l’édition 22 en partenariat avec la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations-unies au Mali (MINUSMA), le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et le Système des Nation Unies au Mali à travers l’UNFPA et ONU FEMME.

La 22ème édition du Forum de Bamako portant sur les femmes est organisée, deux ans après la commémoration du 25ème anniversaire de la Déclaration et de la Plateforme d’action de Beijing, qui est à ce jour le plan directeur mondial le plus complet pour la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Elle coïncide également avec le 22ème anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, sur les femmes, la paix et la sécurité, ainsi qu’avec le 12ème anniversaire de la création d’ONU Femmes, l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. L’organisation du Forum 2022 intervient également dans un contexte ou des engagements et initiatives ont été pris, liés à des programmes majeurs aux niveaux régional, continental et mondial : les Objectifs du développement durable (ODD) des Nations Unies (Agenda 2030), l’Agenda 2063 de l’Union africaine, et, la Vision 2020 de la CEDEAO.

Le Forum de Bamako est un espace de réflexion, de partage d’expériences et de points de vue sur les grands sujets de l’heure qui touchent le continent africain. Il s’emploie au fil des années, à travers ses propositions et recommandations, à devenir une source d’inspiration pour les dirigeants africains et d’actions pour les acteurs économiques et politiques du continent. Axé sur les enjeux du développement de l’Afrique, c’est un lieu et un temps d’échange d’idées et de dialogue où se rencontrent chefs d’entreprise, hommes et femmes politiques, décideurs publics, universitaires, experts, représentants de la société civile et des médias, du continent africain et des autres continents. Le Forum a pour ambition de favoriser le métissage de connaissances et le partage des savoirs dans une approche participative.

Les conclusions dans le prochain numéro

Source : Fondation forum de Bamako

 

US ET COUTUMES AU MALI :

L’Excision pratique traditionnelle à bannir

L’excision étant une violation brutale des droits humains et de l’intégrité physique et morale des filles et des femmes, peut se définir également comme étant “l’ablation totale ou partielle des organes génitaux externes de la femme ou la lésion des organes génitaux féminins pour des raisons culturelles ou autres thérapeutiques. Ces pratiques ont des conséquences directes violentes sur leurs vies et peuvent provoquer d’autres à long termes. Depuis les temps immémoriaux, l’excision est une pratique ancrée dans les valeurs sociétales africaines. Selon les observateurs chaque année environ deux millions de filles subissent cette pratique et surtout en Afrique de l’Ouest. Elle se fait généralement entre 40ème jour de la naissance du bébé jusqu’à 5 ans. C’est une sorte de culture, dans la plupart des communautés. L’excision persiste en raison d’un sentiment d’obligation sociale très fort. Par conséquent, même lorsqu’elles sont conscientes des effets néfastes sur la santé physique et psychologique de leurs filles, les familles préfèrent continuer la pratique pour ne pas subir des jugements moraux et sanctions sociales.

De nombreuses communautés pratiquant l’excision croient que c’est une obligation traditionnelle, culturelle ou cultuelle, alors que c’est juste devenu une coutume parce qu’elle est pratiquée dans les différentes communautés religieuses que ça soit chrétienne, musulmane, animiste ou autres. Et dans ces communautés, ils pensent que ces organes génitaux non excisés sont considérés comme des impurs. Comme d’ailleurs toute pratique traditionnelle du même genre, il y a des avantages et des inconvénients à cette pratique ancestrale. Pour certaines communautés l’avantage de l’excision serait le contrôle sur la sexualité de la femme et le maintien de la domination masculine. Elle permet de réduire la libido de la femme et garantir qu’elle n’aura pas de rapports sexuels avant le mariage et qu’elle restera fidèle à son mari, elle facilite aussi la fécondité et l’accouchement pour eux l’excision constitue une étape essentielle dans la bonne éducation d’une fille, une façon de la protéger et de lui garantir un bon mariage dans le futur.

Faux rétorquent certains modernistes qui pensent que la pratique de l’excision n’est pas une bonne chose et ses conséquences sont lourdes : des femmes excisées à l’âge adulte ont des traumatismes en raison de la douleur extrême ressentie au moment de l’acte, du choc et de la force utilisée pour les empêcher de bouger. Elles peuvent avoir peur des hommes en cas de rapprochements avec ces derniers, elles pensent à ce qu’elles ont subi.  Des hémorragies qui se produisent de façon immédiate parfois même ces saignements peuvent entrainer la mort. Des douleurs intenses au bas ventre, des difficultés d’enfanter et d’uriner appeler infections urinaires, et des infections vaginales chroniques. Les femmes ayant subi une excision peuvent connaitre des douleurs ou un plaisir sexuel diminué au cours des rapports sexuels. Une autre conséquence plus grave serait le décès périnatal des nouveau-nés.

En définitive, s’il est bon de conserver certaines pratiques ancestrales, il serait tout aussi nécessaire de les rendre moderne pour minimiser les risques. Car les conséquences d’une mutilation génitale mal faite peuvent être à la fois physiques et psychologiques, souvent permanentes et mortelle. Donc une modernisation des pratiques séculaires s’impose au 21ième siècle.

Source: L’Alternance

 

 

SANTE

VARIOLE DU SINGE

« Aucun cas au Mali, mais les services de santé sont en alerte »

L’épidémie dénommée Variole du Singe est apparue dans le monde. Elle est signalée dans plusieurs pays. Mais aucun cas de la maladie n’est à ce jour enregistré au Mali, selon les autorités du pays. « Aujourd’hui, il n’y a aucun cas suspect de variole du singe sur le territoire malien », rassure le docteur Yacouba Sangaré, sous-directeur de lutte contre la maladie à la direction générale de la santé et de l’hygiène Publique. Il affirme cependant que tous les services de santé sont en état d’alerte. « Quand il y a des situations comme ça, le ministère de la santé prend immédiatement des dispositions », indique Dr. Sangaré. Parmi ces dispositions, figure « la dissémination des directives en matière de lutte contre ces maladies à travers tout le pays », explique le sous-directeur chargé de la lutte contre la maladie. Dr.Yacouba Sangaré donne l’assurance que « tout le nécessaire a été fait, notamment le renforcement de la surveillance à l’intérieur des districts sanitaires mais aux frontières également ».

 

Plus de 180 cas confirmés hors d’Afrique

Depuis le début du mois de mai, les autorités sanitaires de plusieurs nations, de l'Europe au Canada, en passant par les États-Unis et l'Australie, ont commencé à détecter des cas de cette étrange maladie, dont les précédentes épidémies avaient été très contenues.

L'épidémie de variole du singe touche désormais 16 pays en dehors de l'Afrique. Plus de 180 cas confirmés hors d’Afrique, le risque pour le grand public est jugé faible.

Il s’agit désormais de la plus grande épidémie de variole du singe (monkeypox, en anglais) jamais observée hors d’Afrique. Plus de 180 cas ont été confirmés dans 16 pays à travers le monde, essentiellement (90 %) en Europe et notamment au Royaume-Uni, où 57 cas ont été déclarés, mais aussi en Espagne (41) et au Portugal (37). Une vingtaine de cas ont également été identifiés en Amérique du Nord (5 aux Etats-Unis et 15 au Canada). Aucun cas grave n’a été recensé pour le moment.

 

 

 

 

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Ulf Laessing

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Leiter Regionalprogramm Sahel

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