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Note d’information préparée pour : Programme Sahel de la Konrad Adenauer Stiftung

von Hannah Rae Armstrong

Comprendre l’accalmie : une reprise en main du Nord-Tillabéri au Niger

Entre 2018 et 2021, le Nord-Tillabéry, au Niger, a été l'une des zones les plus meurtrières du Sahel central, prisonnière d'un cycle d'escalade de la violence. La section sahélienne de l'État islamique, exploitant habilement les tensions locales et tirant parti de la marginalisation et de l'abandon des zones rurales, s'y est enracinée et a intensifié son recrutement...

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COMPRENDRE L’ACCALMIE :

Une reprise en main du Nord-Tillabéri au Niger

 

INTRODUCTION

 

De 2018 à 2021, le Nord-Tillabéri au Niger a été l’une des régions les plus meurtrières du Sahel central, piégée dans un cycle d’escalade de la violence. La branche sahélienne de l’État islamique, exploitant habilement les tensions locales et tirant parti de la marginalisation et de l’abandon des zones rurales, s’y est enracinée et y a intensifié son recrutement.1 Malgré les efforts déployés par l’État pour contrer l’avancée du groupe, force est de constater qu’ils n’ont pas débouchés sur les résultats escomptés: les tentatives de dialogue ont échoué, plusieurs opérations militaires se sont révélées été contre-productives, et certaines communautés ont fini par prendre les armes pour se défendre. Des centaines de personnes ont été tuées et plus de 100 000 ont été déplacées. Puis, en 2022, de rares signes de reprise sont apparus. Les attaques contre les civils et les forces de défense et de sécurité (FDS) ont chuté, ces mêmes forces de défense ont semblé mieux protéger les civils sans avoir recours à des supplétifs communaux, et les pourparlers avec les insurgés ont commencé à porter leurs fruits. Dans les communes rurales de Banibangou et d’Inates, l’amélioration des conditions de sécurité a suscité de nouveaux espoirs et des efforts pour que les personnes déplacées rentrent chez elles. Alors que d’autres zones tout aussi éprouvées du Sahel central s’enfoncent davantage dans le désordre, la stabilisation apparente du Nord-Tillabéri, bien qu’encore à ses débuts, mérite un examen attentif et minutieux. En analysant les facteurs qui ont contribué à ralentir ou à mettre fin aux cycles de violence, la présente note politique vise à éclairer les voies permettant de préserver et de consolider les gains réels. Les leçons tirées de cette expérience pourraient constituer une aide précieuse pour les autorités du Niger, du Mali et du Burkina Faso, ainsi que pour les partenaires étrangers, qui cherchent à stabiliser des zones prises au piège dans des cycles similaires. a) Facteurs d’aggravation de la crise dans le Nord de Tillabéri Le Nord-Tillabéri se situe le long de la zone frontalière du Mali, au sud de la région malienne de Menaka. Cette zone s’étend de la commune d’Ayorou à l’est du fleuve Niger à la commune d’Abala à l’ouest de Tahoua, et abrite de nombreuses communautés d’agriculteurs et d’éleveurs, dont les Djerma, les Peul, les Touareg et les Daosahak. Au cours des dernières décennies, les tensions ont augmenté entre ces groupes. La croissance démographique et l’expansion des communautés agricoles principalement Djerma ont intensifié la concurrence avec les éleveurs nomades pour les droits fonciers et les droits d’accès à l’eau. Lorsque les combattants de l’EIGS ont exploité ces tensions entre 2015 et 2018, les autorités politiques et les forces de sécurité nigériennes ont été confrontées à des défis importants pour formuler une réponse appropriée

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